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Définir et diagnostiquer la dyscalculie

Caractéristiques

La dyscalculie est une difficulté d’apprentissage du calcul. Ce trouble se caractérise notamment par :

Prévalence

Dans cette section, nous parlons principalement de dyscalculie développementale : l’acalculie, quant à elle, qui peut avoir des effets similaires, est généralement acquise à la suite d’un accident cérébral (qui survient le plus souvent dans le lobe pariétal) (Stanescu-Cosson 2000). La prévalence estimée de la dyscalculie développementale est d’environ 3 à 7% selon des données américaines, c’est-à-dire une prévalence similaire à celle de la dyslexie (Badian 1999, Butterworth 2011). En France, la prévalence de la dyscalculie dans la population des enfants en âge d’être scolarisés se situe entre 3,6% et 7,7% selon les données de l’INSERM (2007).

Diagnostic

En ce qui concerne le diagnostic de la dyscalculie, il s’est appuyé jusqu’à aujourd’hui sur les effets, c’est-à-dire les difficultés rencontrées en calcul. Les enfants souffrant d’une dyscalculie développementale présentent généralement un retard persistant dans leur apprentissage du calcul ; les manifestations du trouble dépendent de l’âge et de la classe de l’enfant.

Cependant, comme nous l’avons mentionné plus haut, la dyscalculie développementale doit être relativement spécifique aux mathématiques : en effet, de nombreuses raisons peuvent causer des difficultés similaires (retard mental, trouble de l’attention, troubles d’anxiété, etc). C’est pourquoi la première nécessité avant le diagnostic est d’écarter tout autre facteur possible qui pourrait être responsable du trouble (Shalev 2001). Cette approche, qui semble raisonnable, n’est pas évidente en pratique et de nombreux obstacles subsistent dans la définition de la dyscalculie.

Associations génétiques et environnementales

D’après des études récentes :

Il est à espérer que les progrès de la génétique et de la recherche scientifique en neuropsychologie (cf. Les bases cérébrales de la dyscalculie [lien interne]) permettront ainsi, dans un futur proche, d’établir le diagnostic de dyscalculie directement à partir de ses causes cérébrales.