Bonheur des enfants à retrouver leurs camarades et leur maitresse. Enthousiasme des enseignants à revoir leurs élèves de visu mais anxiété de l’infection. La période est inédite. Beaucoup de solutions ont été trouvées pendant le confinement. Comment enchainer? Retrouver le contact, notamment avec ceux qui ont été perdus de vue? Faire le lien entre la maison et l’école? …
Le retour à l’Ecole est en effet crucial pour tous les enfants mais notamment pour ceux qui ne peuvent bénéficier d’aide dans leur famille. Rappelons ces faits:
- L’inégalité scolaire reste très marquée dans notre pays. Le risque de sortie sans diplôme est fonction de l’origine sociale : 38% des enfants d’inactifs sortent sans diplôme, 18% des enfants d’ouvriers non qualifiés et 22% des enfants d‘employés de service contre seulement 2% des enfants d’enseignants et 4% des enfants de cadres.
- Les inégalités se creusent gravement lorsque les enfants vulnérables sont scolarisés de manière intermittente (Downey et al., 2004).
- Les années de maternelle ont un effet cumulatif dans les apprentissages fondamentaux, tels que la lecture (Skibbe et al., 2011), et le calcul (Wang et al., 2013). Comme le montre l’enquête Pisa de 2015, chaque mois de maternelle en moins se traduit par de moindres capacités scolaires à 15 ans.
- Quelle qu’en soit l’origine, la déscolarisation des élèves vulnérables a sur eux de graves conséquences cognitives, tels que les troubles de l’attention avec hyperactivité, l’illettrisme, les tendances aux comportements addictifs ou violents. (Diamond & Lee, 2011).
Attention aussi aux changements de comportement des enfants qui peuvent signaler des situations de détresse (voir ci-dessous le document rédigé par l’équipe psychiatrique de Robert Debré (Ap-HP)
Quelques pistes parmi beaucoup d’autres: