L’absence d’outils facilitant l’inclusion scolaire des enfants dyspraxiques est patente. Les enseignants qui voient arriver dans leur classe des enfants dont personne ne leur a réellement expliqué les difficultés spécifiques sont souvent bien démunis. Les sites du Cartable Fantastique sont nés de ce constat.
Le Cartable Fantastique de Manon
Ce site présente les supports scolaires adaptés et utilisés par une petite fille atteinte d’un trouble de la coordination motrice de la classe de CE1 à celle de CM2.
- Les adaptations sont réalisées à partir des supports pédagogiques des enseignantes.
- Elles sont le plus souvent numériques : l’enfant ouvre son ordinateur au moment où les autres ouvrent leur manuel ou prennent leur fiche.
- En termes de contenu, l’élève dyspraxique fait donc la même chose que le groupe classe mais au lieu d’écrire, elle donne des réponses en cliquant et en tapant au clavier.
Le Cartable Fantastique
Sur le site internet de l’association Le Cartable Fantastique sont proposés:
- des ressources scolaires déjà adaptées:
- des exercices de grammaire disponibles en ligne sur le site du CRDP de Champagne-Ardennes (du CE1 au CM2) ont été transformés en exercices numériques
- des contes et des fables issus du patrimoine sous forme de livres numériques avec une présentation qui facilite la lecture.
- des outils pour adapter les ressources scolaires: la plateforme Les Cahiers Fantastiques, développé par Toussaint Guglielmi et Caroline Huron, au sein du laboratoire Unicog permet de créer des exercices numériques adaptés aux enfants dyspraxiques
- des outils pour aider les enfants à travailler en classe:
- des modèles pour les rubans word permettent l’insertion de gabarits facilitant la pose des opérations, la réalisation de frises historiques etc… à l’aide d’un traitement de texte.
- des règles de lecture à imprimer
- des tableaux de numération à plastifier
- des descriptions et tutoriels de logiciels utiles pour les élèves dyspraxiques.
Les premiers essais montrent que l’utilisation des ressources adaptées facilite considérablement le quotidien scolaire des enfants dyspraxiques. Elle accroît leur autonomie et, en leur permettant de suivre en classe, améliore considérablement leur confiance en leurs capacités.
Ces projets pilotes ont le mérite d’exister mais ils ne doivent pas faire oublier que l’inclusion scolaire reste encore trop souvent un combat épuisant pour les enfants dyspraxiques et leurs familles.