Mon Cerveau à l'école

Quelques éléments de sciences cognitives pour les enseignants et les parents

Lecture: Mes yeux n’écoutent pas mon cerveau

Fatigue à la lecture

  • La lecture requiert un calibrage des saccades oculaires très élaboré pour pouvoir localiser les mots et progresser le long de la ligne. Les enregistrements des mouvements des yeux des enfants dyspraxiques montrent qu’ils ne peuvent pas fixer longtemps un stimulus et que leur regard à tendance à errer sur l’écran. Bien que parfaitement capables de décoder, les enfants dyspraxiques accèdent difficilement à une lecture fluide et doivent continuer à déchiffrer quand les autres enfants ont automatisé la lecture de la majeure partie des mots courants.
  • L’absence d’automatisation des stratégies de regard rend la prise d’informations visuelles extrêmement coûteuse et fatigante. Cela limite considérablement la longueur des textes que les enfants peuvent lire.
  • Les troubles d’organisation du regard gênent la prise d’informations lorsqu’elles sont présentées visuellement. Les enfants se perdent dans les textes, leurs yeux errent sur la page sans qu’ils puissent repérer les informations pertinentes. L’exploration visuelle de l’environnement ou de figures et dessins est compromise.

L’adaptation des textes à lire: une solution

Pour faciliter l’accès au texte des enfants dyspraxiques, une bonne solution consiste à adapter les textes à lire.

On peut ainsi proposer des textes écrits dans une police plus grosse, avec des mots plus espacés, et des espaces entre les lignes augmentés. Pour éviter la confusion entre deux lignes qui se suivent, on peut colorier ou surligner les lignes dans des couleurs différentes.

 

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