Mon Cerveau à l'école

Quelques éléments de sciences cognitives pour les enseignants et les parents

  • Venez au NeuroKidsLab de Neurospin avec votre bébé ou votre enfant pour participer à une de nos études en cours!

    Vous pouvez inscrire votre enfant via le formulaire ci-dessous ou bien nous envoyer un mail à neurokidslab@cea.fr.

    Les données seront sauvegardées sur un serveur sécurisé du laboratoire.

    Dans cette courte vidéo de la Fondation de France qui a soutenu notre travail, Ghislaine Dehaene-Lambertz expose les raisons de sa recherche.

  • Un livre utile pour les enseignants et les parents!

    Télécharger maintenant!

  • L’étude Bien Joué

    Plusieurs études chez l’adulte ont montré que nous possédons tous des régions du cerveau qui se spécialisent pour la lecture et d’autres régions qui sont elles dédiées aux mathématiques. Aujourd’hui, nous démarrons une étude pour comprendre le développement de ces régions chez l’écolier au début des apprentissages en CP.

    Nous recherchons des enfants de CP pour venir faire une étude en IRM et des petits jeux de lecture et de mathématiques à NeuroSpin.

    Comment se déroule l’étude?

    Vous et votre enfant seront accueillis par un membre de l’équipe de recherche. Dans un premier temps, nous ferons quelques petits tests avec votre enfant afin d’évaluer ses connaissances en lecture et en mathématiques. Par exemple, combien de mots est-il capable de lire en une minute? Est-ce qu’il peut nommer les formes (carré, triangle, rectangle, etc.)?  Jusqu’où sait-il compter?

    Dans un second temps, votre enfant sera conduit à notre IRM fictive/ “maquette IRM” afin qu’il puisse se familiariser avec l’environnement IRM et s’entraîner aux exercices qu’il aura à faire dans la machine.

    Après avoir revêtu un pyjama (ou une tenue de cosmonaute comme ils aiment l’appeler!), votre enfant sera amené à l’IRM pour y réaliser les exercices pour lesquels il s’est entraîné.  A la fin de l’expérience, votre enfant repartira avec une image de son cerveau, un petit diplôme d’enfant chercheur et un joli livre sur le cerveau!

    Si vous êtes intéressés, vous pouvez inscrire votre enfant pour PARTICIPER à nos études

  • Les sciences cognitives dans la salle de classe – Congrès international –

    Visionnez les interventions du congrès des 28 et 29 mars 2019 sur ces liens

    Jeudi 28 mars

    Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Unesco
    • Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
    Stanislas Dehaene, Président du Conseil scientifique de l’éducation nationale

    Fondamentaux des sciences de l’apprentissage

    Fondamentaux des sciences de l’apprentissage

    Améliorer l’enseignement : perspectives internationales

    Vendredi 29 mars

    Mémoire et attention

    Mathématiques

    Nouveaux outils et perspectives

    Interventions de clôture

  • Plusieurs parents se posent la question de l’exposition aux écrans avant l’âge de 3 ans. Nous comprenons parfaitement ces principes éducatifs et nous les respectons.

    C’est en effet très important de limiter au maximum le temps d’exposition des bébés devant des écrans. Mais les études montrent que ce qui est important c’est que ce ne soit pas une exposition prolongée, trop fréquente. En fait, ce ne sont pas forcément les écrans en soi qui posent problème mais la durée et la fréquence d’exposition ainsi que le contenu.

    Par ailleurs, un des points qui paraît important c’est l’aspect interactif.  Par exemple, les petits enfants dès 1 an ou un peu après apprécient beaucoup de regarder les photos de quand ils étaient bébés (quelques minutes sur un ordinateur avec papa ou maman qui commente). A partir de 2 ans, ils adorent « discuter » sur Skype avec un parent parti en conférences à l’étranger par exemple …ou (et encore une fois pour une durée limitée de quelques minutes) ils peuvent se montrer passionnés devant un ballet d’animaux marins…

    Au sein de notre laboratoire (et comme dans de nombreux autres Babylabs dans le monde) nous avons créé des vidéos (présentation de stimuli visuels) spécialement pour l’expérience et pour les bébés de quelques mois afin que ce soit ludique, pas trop long… (15 minutes maximum)  et par conséquent cela reste limité comme temps d’exposition.  D’ailleurs les bébés décrochent parfois d’eux-mêmes car ils préfèrent explorer leurs mains et leurs pieds !! Mais cela fait partie de la recherche avec les bébés et nous nous adaptons bien sûr! 

    Si vous êtes intéressés sur le sujet, vous pouvez  lire cet article assez complet et bien documenté:

    https://blog.risinguparis.com/les-bebes-et-les-ecrans-des-recommandations-basees-sur-la-science-et-non-sur-la-tendance/

    Vous pouvez également lire l’article de Stanislas DEHAENE, directeur de neurospin,  le responsable de notre laboratoire et président du conseil scientifique de l’éducation nationale : Cerveau – La malnutrition est plus risquée que les écrans.

    Voir aussi cet article écrit par des spécialistes de la petite enfance : Ne parlons pas trop vite d’autisme et d’addiction (Le Monde – Débats et Analyses)


  • Les dernières nouvelles sur nos résultats

    Les bébés et le nombre (V. Izard, Plos Biology 2008)

    Tous les êtres humains, quelles que soient leur culture et leur éducation, possèdent ce qu’on appelle le sens du nombre. Ce sens du nombre nous permet, par exemple, de percevoir en une fraction de secondes combien d’objets approximativement un ensemble contient. Depuis une vingtaine d’années, des recherches fondées sur le comportement des bébés montrent que le sens du nombre est présent chez le nourrisson dès les premiers mois de vie : les premiers signes apparaissent vers l’âge de 6 mois.

    Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux bases cérébrales du sens du nombre chez des bébés âgés de 3 mois à peine.

    Nous avons donc mesuré l’activité électrique émanant du cerveau des nourrissons alors qu’ils observaient des images représentant des groupes de plusieurs objets. Pour chaque bébé, la plupart des images contenaient le même nombre d’objets, et ces objets étaient toujours les mêmes : par exemple, on montrait au bébé plusieurs images de suite comportant un groupe de 4 canards. Cependant, au milieu de ces images, on insérait de temps en temps une image test, où le nombre ou l’identité des objets pouvaient varier : ainsi dans un contexte d’images de 4 canards, on montrait par exemple 8 canards, ou 4 chiens, ou 8 chiens.

    Quelles sont les zones du cerveau qui réagissent au moment où le nombre d’objets change, ou au moment où l’identité des objets change ?
    Nous avons testé ainsi plusieurs types de nombres : certains bébés ont vu des images contenant un petit nombre d’objets (2 ou 3), d’autres voyaient plus d’objets à la fois (4, 8 ou 12 objets).

    En tout, pas moins de 150 bébés ont été testés, sur une période s’étendant sur plus de 2 ans !

    Aujourd’hui nous sommes heureux d’annoncer à tous les participants que les résultats de l’étude sont positifs : à 3 mois, le cerveau des bébé réagit bel et bien lorsqu’on introduit un nombre différent !
    De plus, nous avons pu étudier quelles sont les aires du cerveau qui entrent en jeu, pour traiter soit l’identité des objets, soit le nombre d’objets présents.

    Chez l’adulte, le traitement des informations visuelles est organisé selon deux voies de traitement principales : la première, dite voie dorsale, permet d’extraire des informations sur la position et le mouvement des objets. Cette voie repose sur des aires du lobe pariétal, situées sur la partie supérieure du cerveau. Le traitement du nombre d’objets se rattache à cette voie. La seconde voie de traitement, dite voie ventrale, permet d’extraire et de retenir des informations sur l’identité des objets présents. Cette voie repose sur des aires des lobes temporaux, situés latéralement.
    La technique de l’électroencéphalographie utilisée pour cette recherche ne permet pas de repérer directement les aires corticales concernées, cependant celles-ci peuvent être reconstruites en utilisant un modèle 3D du cerveau.

    Ainsi, nous avons pu noter que dès l’âge de trois mois, les régions du cerveau répondant aux changements d’objet ou de nombre sont distinctes, et que le cerveau du bébé est déjà organisé selon un principe ventral/dorsal de base : les régions des lobes temporaux codent pour l’identité des objets tandis que le nombre implique un réseau d’aires pariétales et frontales.

    Ces résultats soulignent que le développement du sens du nombre a lieu dans la continuité : dès les premiers mois, le traitement du nombre est orienté vers des aires pariétales. C’est en se fondant sur ce sens des quantités que les enfants pourraient ensuite comprendre des concepts mathématiques plus élaborés, tels que l’arithmétique.

    Plos Biology, 2008

    Le langage

    Vous êtes venus à Necker en 2002-2003.
    Votre enfant a écouté des phrases dans l’IRM avec Ghislaine et Lucie ( CEA INSERM)

    2006-2007 à Bicêtre
    Les nourrissons peuvent-ils associer une voyelle au mouvement correct de la bouche ?
    avec Davina et Catherine ( INSERM)

    2011-12 à Port-Royal (Paris 15)
    Les bébés savent-ils que ba, bain, bi et bo commencent par le même son /b/? avec Karima

    2013 à Neurospin
    Comment les nourrissons fusionnent le son entendu et le mouvement articulatoire? avec Céline

    Etude des faisceaux en IRM de diffusion

    Mai 2003 à 2005 à Necker Enfants-malades
    avec Jessica et Lucie (Lettre resultat janv06)

    La reconnaissance d’autrui

    A Bicêtre, en 2004 et 2005

    Comment Les bébés perçoivent-ils les objets 3D et savent-ils déjà associer les différentes vues de la tête ?
    avec Teodora (INSERM lettre 1 INSERM lettre 2)