Mon Cerveau à l'école

Quelques éléments de sciences cognitives pour les enseignants et les parents

  • Signes d’alerte de difficultés de langage

    Vous vous inquiétez car votre enfant dit peu de mots.

    La variabilité dans l’acquisition du langage est assez importante même au sein d’une même famille. Néanmoins si vous vous inquiétez, il y a peut-être anguille sous roche…. et vous pouvez consulter ce texte publié par le ministère français de la Santé des signes d’alerte de difficultés de langage ICI

    et télécharger cet inventaire des mots que les enfants de 12-18 et 24 mois produisent généralement (Inventaire de Mc Arthur, adaptation française de S. Kern, CNRS). Attention, cet inventaire est juste un indicateur qui doit être discuté avec un professionnel mais il peut vous aider à apprécier plus objectivement où en est votre enfant.

  • Qu’est-ce que la dyspraxie ?

    Qu’est-ce que la dyspraxie ?

    La dyspraxie ou trouble de la coordination motrice d’origine développementale se définit par une réduction des performances dans les activités de tous les jours qui requièrent une coordination motrice, inférieures à celles attendues pour un enfant du même âge et de même intelligence

    • Ce déficit peut se manifester par
      • un retard dans les acquisitions motrices (marche)
      • une maladresse
      • de mauvaises performances sportives
      • une dysgraphie
    • Pour que l’on puisse parler de trouble, le déficit de coordination motrice doit avoir un impact sur la vie quotidienne ou les performances scolaires
    • Les enfants ne doivent pas présenter de pathologie organique associée (paralysie motrice, hémiplégie) pour que l’on puisse parler d’origine développementale

    Est-ce fréquent ?

    • La dyspraxie pourrait être aussi fréquente que la dyslexie.
    • Les études de prévalence qui mesurent dans la population générale le taux d’enfants présentant des troubles de la coordination motrice retrouvent des taux variant de 1,8 % à 18 % pour des enfants âgés de 5 à 12 ans selon les études.

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    La plupart des études de prévalence ont été réalisées sur des échantillons d’enfants représentatifs de la population générale à qui, on a fait passer une échelle de coordination motrice. Les enfants qui ont les moins bonnes performances sont considérés comme présentant un trouble de la coordination motrice. Le taux des enfants atteints dépend donc du seuil au dessous duquel on considère que la performance est basse.

    Seule une étude s’intéresse aussi aux répercussions sur la vie quotidienne et scolaire du déficit de coordination. Cette étude, réalisée en Grande Bretagne, sur un échantillon de 6 990 enfants de 7 et 8 ans, retrouve un taux de prévalence de 1,8%.

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    • Les garçons sont plus souvent touchés que les filles.

    La dyspraxie persiste-t-elle après l’adolescence ?

    • Les performances motrices des enfants dyspraxiques s’améliorent avec l’âge
    • mais les performances motrices des jeunes dyspraxiques restent inférieures à celles des jeunes du même âge qui ne présentent pas de trouble moteur.

    La dyspraxie ne disparaît donc pas à l’adolescence.

     

     

  • Les troubles de l’écriture manuscrite

    Au CP

    L’acquisition de l’écriture manuscrite est un enjeu majeur de cette première année d’école primaire et un défi constant pour les élèves dyspraxiques.

    Maladroits, ils peinent à reproduire les lettres dont ils doivent contrôler laborieusement le dessin. Ils ont des difficultés à tenir leur crayon correctement et à contrôler la pression qu’ils doivent exercer sur la feuille. Le tracé est lent et peu fluide. Le résultat est particulièrement insatisfaisant au regard des efforts déployés : les lettres sont trop grosses et tiennent rarement entre les deux lignes du cahier, leur tracé est malhabile, irrégulier et la qualité de ce tracé se dégrade au fur à mesure de l’exercice, les lettres en miroir sont fréquentes.

    Les exercices de copie

    Les performances en copie manuscrite sont particulièrement perturbées chez les élèves dyspraxiques.
    La copie nécessite une coordination oeil main qui est déficitaire chez ces enfants et la nécessité de réajuster les repères spatiaux pour passer d’un support (celui du modèle à copier) à l’autre (la feuille ou l’écran sur lequel on écrit) rend l’exercice particulièrement épuisant.

    La copie est la source de multiples malentendus puisque l’élève dyspraxique, à la différence des autres élèves, fait beaucoup plus de fautes en copie qu’en dictée. Contraint de mobiliser la totalité de ses ressources attentionnelles pour dessiner les lettres une à une, il s’épuise au fur à mesure que le texte s’allonge. Le texte devient illisible et les fautes d’orthographe se multiplient. Il n’est donc pas rare qu’après cet exercice épuisant, l’énorme effort qu’il a déployé soit sanctionné par « 20 fautes dans un texte de 8 lignes, tu pourrais faire un peu attention ! » écrit dans la marge (Keryan, élève dyspraxique de CE2).

    La copie est aussi toxique : en aboutissant à un texte inévitablement plein de fautes, elle met à mal le sens orthographique de ces élèves.

    Le redoutable piège de la double tâche

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    La double tâche cognitive

    Le cerveau ne peut pas faire deux choses en même temps si les deux tâches à réaliser requièrent de l’attention. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé de téléphoner en voiture. Le cerveau ne peut pas traiter les deux tâches simultanément, en parallèle, et les traite donc l’une après l’autre, en série, ce qui est à l’origine d’une lenteur. Si la durée du traitement de la première tâche par le cerveau est trop longue, le sujet peut même ne pas réussir à réaliser du tout la seconde tâche.

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    Vers 8 ans, à l’âge où la plupart des enfants automatisent leur geste d’écriture, les enfants dyspraxiques, eux, continuent de dessiner chacune de leurs lettres ; ce traçage laborieux accapare la plus grande partie de leurs ressources attentionnelles, qui ne sont plus disponibles pour les tâches de haut niveau telles que l’orthographe, la syntaxe, l’expression écrite …

     

    Conséquences du trouble de l’écriture à l’école

    • Ce trouble de l’écriture manuscrite est particulièrement handicapant à l’école où 60 % du temps est consacré à des activités qui impliquent l’écriture.
    • Le plus handicapant pour l’enfant dyspraxique est qu’il est en situation de double tâche cognitive quand il écrit à la main.
    • Les conséquences de cette situation de double tâche sont multiples. L’enfant dyspraxique qui écrit
      • est lent
      • fait des erreurs
      • se fatigue
      • ne dispose plus de suffisamment de ressources cognitives pour réaliser les tâches de haut niveau (comprendre, raisonner, organiser ses idées, faire attention à l’orthographe etc….)
    • L’élève dyspraxique n’apprend donc rien en écrivant et l’évaluation scolaire via l’écriture manuscrite ne reflète pas ses acquisitions et ses connaissances mais le degré du handicap provoqué par la situation de double tâche cognitive

    Rééduquer l’écriture ?

    Face à un déficit de l’écriture, il semble logique de proposer sa rééducation : des séances d’ergothérapie ou de psychomotricité ciblées sur le geste écrit sont donc très souvent prescrites aux enfants dyspraxiques.
    Pourtant il n’existe aucun consensus sur des modalités précises de rééducation :

    • les études contrôlées portant sur l’efficacité de la rééducation du geste graphique font cruellement défaut dans la littérature internationale
    • lorsqu’elles existent, la plupart des études posent des problèmes méthodologiques (absence de groupe contrôle, effectif de l’échantillon réduit à quelques enfants, méthode peu structurée….)
    • il existe des travaux réalisés chez des enfants dysgraphiques indépendamment du diagnostic. Pour la plupart, ils mettent en évidence une amélioration de la lisibilité mais pas de la vitesse.

    Face à l’absence de données convaincantes démontrant l’efficacité d’une rééducation du geste écrit chez les enfants dyspraxiques, la question de la pertinence de ce type de prise en charge se pose.

  • Des difficultés dès l’école maternelle

    La motricité fine : Le calvaire de la grande section de maternelle

    La première difficulté à laquelle est confrontée l’élève dyspraxique à l’école maternelle est liée à la place majeure qui est donnée aux exercices de motricité fine.
    Dessin, perles, découpage, collage font partie des activités quotidiennes des enfants de maternelle.
    Dès leur entrée dans le monde scolaire, les enfants dyspraxiques sont donc confrontés à des activités qu’ils réalisent avec une grande difficulté en raison de leur handicap.

    La situation continue de se dégrader au moment de la dernière année de maternelle. Le nombre d’activités graphiques de préparation à l’écriture augmente et l’enfant malgré des efforts démesurés ne parvient que difficilement à écrire son nom.

    Les enseignants sont rapidement déconcertés par ces enfants qui s’expriment avec une grande aisance, sont souvent très intelligents mais s’avèrent incapables de dessiner un bonhomme.

    Des troubles du comportement ?

    Les enfants refusent les activités graphiques, se mettent sous la table au moment où l’atelier dessin démarre, jettent les ciseaux par terre. Il est essentiel de comprendre qu’il s’agit de troubles du comportement secondaires au trouble de la coordination motrice. Les enfants cherchent à éviter la répétition d’activités qui les mettent en grande difficulté. Il est inutile de chercher à résoudre les troubles du comportement en tant que tels. Seule la prise en compte des difficultés motrices de l’enfant pourra le soulager et faire disparaître ces troubles secondaires.

    La perte progressive de la confiance en soi

    Du haut de ses cinq ans, face aux adultes, parents et enseignants, qui se perdent dans des interrogations le plus souvent fort loin de sa réalité, l’enfant trouve lui-même l’explication aux difficultés qu’il rencontre : « Je ne vaux rien » dit Mathieu à son père, « j’ai une maladie dans la tête » déduit Manon, ou « Je m’applique, je m’applique et je fais toujours moins bien que les autres ».

  • Lecture: Mes yeux n’écoutent pas mon cerveau

    Fatigue à la lecture

    • La lecture requiert un calibrage des saccades oculaires très élaboré pour pouvoir localiser les mots et progresser le long de la ligne. Les enregistrements des mouvements des yeux des enfants dyspraxiques montrent qu’ils ne peuvent pas fixer longtemps un stimulus et que leur regard à tendance à errer sur l’écran. Bien que parfaitement capables de décoder, les enfants dyspraxiques accèdent difficilement à une lecture fluide et doivent continuer à déchiffrer quand les autres enfants ont automatisé la lecture de la majeure partie des mots courants.
    • L’absence d’automatisation des stratégies de regard rend la prise d’informations visuelles extrêmement coûteuse et fatigante. Cela limite considérablement la longueur des textes que les enfants peuvent lire.
    • Les troubles d’organisation du regard gênent la prise d’informations lorsqu’elles sont présentées visuellement. Les enfants se perdent dans les textes, leurs yeux errent sur la page sans qu’ils puissent repérer les informations pertinentes. L’exploration visuelle de l’environnement ou de figures et dessins est compromise.

    L’adaptation des textes à lire: une solution

    Pour faciliter l’accès au texte des enfants dyspraxiques, une bonne solution consiste à adapter les textes à lire.

    On peut ainsi proposer des textes écrits dans une police plus grosse, avec des mots plus espacés, et des espaces entre les lignes augmentés. Pour éviter la confusion entre deux lignes qui se suivent, on peut colorier ou surligner les lignes dans des couleurs différentes.

     

  • Difficultés en mathématiques

    Activités de dénombrement

    Les enfants dyspraxiques ont des difficultés à dénombrer les objets d’une collection.

    • La coordination entre le doigt et l’œil, essentielle pour pointer des objets, est défaillante. L’enfant compte et recompte indéfiniment la même collection d’objets, en oublie un, compte le même plusieurs fois, et ne parvient jamais au même nombre. Peu à peu s’installe l’idée que l’invariance du nombre n’existe pas puisqu’une quantité d’objets pourtant invariante n’aboutit jamais au même nombre. Dès la maternelle, en l’absence de remédiation, le sens du nombre est mis à mal par les activités de dénombrement.
    • Les difficultés de dénombrement liées à la défaillance du pointage manuel et occulaire des objets persistent en primaire en l’absence de rééducation et conduisent à des performances médiocres dans toutes les activités de comptage de collections. La répétition de ces exercices est nuisible, détruisant peu à peu le sens du nombre, préalable essentiel au calcul.

    Lecture de nombres à plusieurs chiffres

    • La numération arabe repose sur les relations spatiales entre les chiffres (dizaine à gauche, unité à droite). Les perturbations du traitement de l’information spatiale des enfants dyspraxiques peuvent les empêcher de faire la différence entre 21 et 12.
    • Un moyen de remédiation consiste à remplacer la norme spatiale par une norme par couleur, par exemple dizaine en rouge et unité en bleu, pour que les enfants puissent lire les nombres.


    Opérations posées

    OperationLa pose des opérations est un écueil fréquent. En raison de leurs difficultés visuo-spatiales, les enfants échouent à aligner les chiffres en colonne alors même qu’ils ont très bien compris les principes qui sous-tendent la résolution des opérations. Ces erreurs d’alignement des chiffres les conduisent à des résultats faux qui sont liés non pas à des erreurs de calcul mais à l’impossibilité de résoudre l’algorithme spatial dont dépend l’opération à poser.

    Géométrie

    Geometrie

    La géométrie les confronte à deux difficultés importantes :

    • Difficultés liées au handicap moteur : l’enseignement des concepts géométriques passe, en grande partie, par du traçage de figures. Les enfants échouent à manipuler les règles, compas, rapporteur et équerre qui sont indispensables au dessin des formes géométriques.
    • Difficultés liées aux perturbations du traitement de l’information visuo-spatiale : certains enfants ne voient pas les angles, peinent à distinguer les diagonales ou ne parviennent pas à repérer un carré dans un rond qui leur apparaît sous forme de traits séparés.

    Il est donc essentiel de permettre aux enfants dyspraxiques d’acquérir les notions de géométrie en les dissociant de la réalisation pratique des figures.

  • Dyspraxie, adapter l’environnement, pas l’enfant !

    Une nouvelle approche de la prise en charge des élèves dyspraxiques

    • Lors d’une conférence en 2006, Cheryl Missiuna intitula son intervention sur la prise en charge du trouble de la coordination motrice : « New models for changing the environment, not the child » (*). Cette nouvelle approche est basée sur le constat qu’une fois l’enfant entré dans le système scolaire, le problème majeur n’est plus seulement le trouble de la coordination motrice en lui-même, mais surtout ses conséquences sur la performance scolaire, la participation sociale, la santé émotionnelle et l’estime de soi des enfants. Il ne s’agirait plus alors de rééduquer le déficit mais plutôt de le contourner et de le compenser pour en réduire les conséquences.
    • C’est particulièrement vrai dans le domaine scolaire. Il s’agit de donner la possibilité à l’enfant d’acquérir les mêmes compétences scolaires que ses pairs, à l’exception de celles qui sont directement touchées par son handicap, sans être gêné par ses troubles. Si les difficultés rencontrées par les enfants dyspraxiques à l’école sont réelles, il n’en reste pas moins que leurs capacités intellectuelles leur permettent de faire les mêmes acquisitions scolaires que les enfants de leur classe d’âge. Leur donner la possibilité d’atteindre le niveau scolaire qui correspond à ces capacités est essentiel. Tous les efforts doivent être déployés pour que les aménagements indispensables de la scolarité soient mis en place.

    Rendre accessible l’école et les contenus scolaires

    La première question à se poser est celle de l’accessibilité.

    • Dans le cas d’un enfant en fauteuil roulant, rendre accessible l’école signifie mettre en place des rampes et des ascenseurs pour que l’élève puisse rejoindre sa salle de classe. L’enfant dyspraxique qui se perd dans les couloirs du collège ou du lycée en raison de ses perturbations de repérage spatial doit aussi bénéficier de mesures spécifiques pour se rendre dans la salle de cours. On peut ainsi proposer que ce soient les enseignants qui changent de classe plutôt que les élèves ou mettre en place un système de signalisation lui permettant de repérer plus facilement les salles de cours dans lesquelles il doit aller et la direction de la sortie du collège (par exemple, autocollants sur les portes, et dans les couloirs).
    • Dans le cas d’un enfant aveugle, rendre accessible un contenu scolaire (fiche, manuel) implique de lui donner la possibilité de le lire en braille, par exemple. De la même façon, les enfants dyspraxiques qui ont des troubles d’organisation du regard doivent bénéficier de contenus scolaires accessibles qui leur permettent de faire le même travail que les autres élèves de façon autonome et dans le même temps. Pour cela, les supports proposés devront être adaptés en amont, par exemple, en évitant les présentations en colonnes, en limitant le nombre d’informations par page, en évitant les dessins sans rapport avec l’exercice demandé, en augmentant l’interligne, parfois en augmentant la taille des caractères etc….

    Compenser les déficits

    Une fois les contenus scolaires rendus accessibles, il faut se poser la question de la compensation du déficit du trouble du geste et en particulier de l’écriture manuscrite.

    • L’enfant dyspraxique apprendra donc l’orthographe en épelant les mots ou en utilisant des lettres magnétiques, donnera des réponses orales aux questions ouvertes, utilisera un traitement de texte ou des contenus numériques scolaires adaptés , dictera à un secrétaire.
    • Les tâches motrices non pertinentes telles que le découpage et le collage d’étiquettes qui épuisent inutilement l’enfant sont aussi à éviter.
    • Pour la géométrie, l’enfant bénéficiera de l’utilisation d’un logiciel spécifique pour tracer les figures.
  • Les cartables fantastiques : des projets pilotes

    L’absence d’outils facilitant l’inclusion scolaire des enfants dyspraxiques est patente. Les enseignants  qui voient arriver dans leur classe des enfants dont personne ne leur a réellement expliqué les difficultés spécifiques sont souvent bien démunis. Les sites du Cartable Fantastique sont nés de ce constat.

    Le Cartable Fantastique de Manon

    Ce site présente les supports scolaires adaptés et utilisés par une petite fille atteinte d’un trouble de la coordination motrice de la classe de CE1 à celle de CM2.

    • Les adaptations sont réalisées à partir des supports pédagogiques des enseignantes.
    • Elles sont le plus souvent numériques : l’enfant ouvre son ordinateur au moment où les autres ouvrent leur manuel ou prennent leur fiche.
    • En termes de contenu, l’élève dyspraxique fait donc la même chose que le groupe classe mais au lieu d’écrire, elle donne des réponses en cliquant et en tapant au clavier.

    Le Cartable Fantastique

    Sur le site internet de l’association Le Cartable Fantastique sont proposés:

    • des ressources scolaires déjà adaptées:
      • des exercices de grammaire disponibles en ligne sur le site du CRDP de Champagne-Ardennes (du CE1 au CM2) ont été transformés en exercices numériques
      • des contes et des fables issus du patrimoine sous forme de livres numériques avec une présentation qui facilite la lecture.
    • des outils pour adapter les ressources scolaires: la plateforme Les Cahiers Fantastiques, développé par Toussaint Guglielmi et Caroline Huron, au sein du laboratoire Unicog permet de créer des exercices numériques adaptés aux enfants dyspraxiques
    • des outils pour aider les enfants à travailler en classe:
      • des modèles pour les rubans word permettent l’insertion de gabarits facilitant la pose des opérations, la réalisation de frises historiques etc… à l’aide d’un traitement de texte.
      • des règles de lecture à imprimer
      • des tableaux de numération à plastifier
      • des descriptions et tutoriels de logiciels utiles pour les élèves dyspraxiques.

    Les premiers essais montrent que l’utilisation des ressources adaptées facilite considérablement le quotidien scolaire des enfants dyspraxiques. Elle accroît leur autonomie et, en leur permettant de suivre en classe, améliore considérablement leur confiance en leurs capacités.

    Ces projets pilotes ont le mérite d’exister mais ils ne doivent pas faire oublier que l’inclusion scolaire reste encore trop souvent un combat épuisant pour les enfants dyspraxiques et leurs familles.