L’étude se déroule dans notre laboratoire à Neurospin et dure environ 1h30 à 2h.
Descriptif
L’étude MathBrain vise à comprendre l’impact de l’éducation sur les réseaux cérébraux liés aux mathématiques. Pour cela, que vous ayez arrêté votre scolarité très tôt (fin du collège) ou que vous soyez devenu un mathématicien passionné, vous êtes les bienvenus pour participer à une aventure scientifique !
Comment se déroule cette étude?
L’étude consiste en plusieurs visites (5 maximum) incluant:
une IRM 7T
Des tests comportementaux
Qui peut participer?
Voici les critères d’inclusion pour cette étude:
Avoir entre 25 et 65 ans
Etre droitier
De langue maternelle française
Avoir suivi un des cursus suivants:
Arrêt de la scolarisation avant brevet des collèges (NIV CAP-BEP)
BAC non scientifique + cursus universitaire littéraire
BAC scientifique + cursus universitaire scientifique
BAC scientifique (mention Très Bien) + formation approfondie en mathématiques
Contact
Si vous êtes intéressé, vous pouvez vous inscrire via le formulaire de pré-recrutement en ligne ci-dessous:
PERCEPT_BB : Etude de l’évolution de la cognition chez le bébé entre 3 et 6 mois
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire à Neurospin d’environ 45mn/1heure par RDV.
Descriptif
Nous démarrons une étude sur l’évolution de la cognition du bébé entre 3 et 6 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Pour cette étude, nous souhaitons évaluer la cognition du bébé dans les premiers mois de la vie. Par conséquent, cette étude est longitudinale. Selon vos disponibilités, vous serez invités à venir 4 fois :
2 fois à 3 mois à une semaine d’intervalle
2 fois à 6 mois à une semaine d’intervalle
Contact
Si vous êtes intéressé, vous pouvez inscrire votre bébé via ce formulaire:
PODCAST “The Parents’ Show” du 10/10/2021 : Le comportement de l’enfant : entre éducation positive et classique, faut-il trancher?
Franck RAMUS nous présente les dernières recherches scientifiques sur l’éducation positive et l’éducation dite classique notamment sur les sujets des punitions et récompenses et nous décrit les moyens efficaces, basés sur des preuves scientifiques de modifier les comportements.
La science, CQFD du 25/07/2023 : “Dyslexie au pied de la lettre”
Catherine BILLARD, Yann MICKAELOFF et Franck RAMUS nous présentent ce qu’est la dyslexie, sa prévalence, les conséquences d’un tel trouble les méthodes d’accompagnement proposées.
Grand Bien Vous fasse du 17/03/2022 : “Toutes vos questions sur les troubles DYS”
Franck RAMUS, Catherine BILLARD, Alain POUHET répondent à toutes vos questions sur les DYS dans l’émission “Grand bien vous fasse de France Inter” du 17/03/2022
La méthode scientifique du 02/03/2020 : troubles des apprentissages : La table des DYS
Qu’appelle-t-on les troubles DYS ? Quel pourcentage de la population est concerné en France ? L’équipe de la méthode scientifique reçoit Florence MARCHAL et Hervé GLASEL pour répondre à ces questions.
PERCEPT_BB : Etude de l’évolution de la cognition chez le bébé entre 3 et 6 mois
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire à Neurospin d’environ 45mn/1heure par RDV.
Descriptif
Nous démarrons une étude sur l’évolution de la cognition du bébé entre 3 et 6 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Pour cette étude, nous souhaitons évaluer la cognition du bébé dans les premiers mois de la vie. Par conséquent, cette étude est longitudinale. Selon vos disponibilités, vous serez invités à venir 4 fois :
2 fois à 3 mois à une semaine d’intervalle
2 fois à 6 mois à une semaine d’intervalle
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Si vous êtes intéressé, vous pouvez inscrire votre bébé via ce formulaire:
Vous pouvez aussi nous appeler au 06.63.33.87.36 ou 01.69.08.79.37
REC_NN : Etude de la récursivité chez les nouveau-nés
Durée
Cette étude dure environ 30 minutes et se déroule à la maternité de l’hôpital Orsay.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur la perception de structures récursives du langage chez les nouveau-nés. La récursivité est une capacité unique humaine qui est dans la base de notre capacité d’acquérir le syntaxe, la mathématique et la musique.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude votre bébé (endormi dans la mesure du possible) sera confortablement installé pendant que nous lui présenterons différentes syllabes qui forment les structures récursives et non-récursives. Notre but est de voir si déjà à la naissance les nouveau-nés possèdent la capacité de discriminer les structures selon leur récursivité.
SPARSE_COMM_BB : Etude de la sensibilité des structures chez le nouveau-né
Durée
Cette étude dure environ 45 minutes et se déroule à la maternité de l’hôpital Orsay.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur les capacités du nouveau-né à extraire des structures statistiques et de réseau dans des séquences auditives.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude votre bébé (endormi dans la mesure du possible) sera confortablement installé pendant que nous lui présenterons différentes séquences de sons. Notre but est de voir si déjà à la naissance et dans un état passif, les nouveau-nés possèdent la capacité d’extraire des structures de réseau dans des séquences sonores.
Excello est une association d’intérêt général à but non lucratif qui s’appuie sur les travaux de recherche en neurosciences de l’unité de NeuroImagerie Cognitive (INSERM-CEA-Université Paris Saclay) pour concevoir des applications pédagogiques directement utilisables dans les classes de primaire.
Sa mission est de développer et mettre à disposition des enseignants de l’Éducation Nationale et des parents d’élèves des outils ludiques et innovants pour accompagner les jeunes enfants dans leur apprentissage de la lecture et des mathématiques.
Excello est l’un des programmes emblématiques de l’initiative “Agir pour l’Education” LIEN lancé par la Fondation Collège de France @FondationCDF.
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire d’environ 45mn/1heure.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur l’acquisition des symboles chez les bébés de 5 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 06.63.33.87.36 ou 01.69.08.79.37 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@cea.fr
Voici notre newsletter de l’été ! Nous vous souhaitons un merveilleux été rempli d’aventures et de découvertes estivales !
Vous pourrez lire nos dernières découvertes scientifiques sur le cerveau des bébés et des enfants ainsi que nos études en cours ou à venir ! Nous tenons avant tout à remercier chaleureusement tous nos petits chercheurs en herbe et leurs parents que nous avons vu ces derniers mois à Neurospin ainsi qu’à la maternité d’Orsay !
ATTENTION, NOTRE ADRESSE MAIL A CHANGE Vous pouvez désormais nous joindre à : neurokidslab@cea.fr
Voici quelques résultats de nos études récentes
Chez les bébés
Les capacités de segmentation de la parole chez les nouveau-nés
Notre série d’expériences réalisées dans les maternités de Port-Royal et d’Orsay sont désormais publiées (merci encore aux familles qui ont accepté de participer !)
Nous nous sommes intéressés aux mécanismes qui permettent aux nouveau-nés d’apprendre leur langue maternelle si rapidement, notamment en apprenant les statistiques en les syllabes d’une langue.
Pour apprendre une langue, la première étape est sans doute d’en isoler les mots. C’est sur cette question que porte notre série d’expériences. Or, contrairement à l’écrit où les mots sont clairement et systématiquement séparés par un espace, à l’oral il n’existe pas d’éléments aussi systématiques pour séparer les mots les uns des autres. Pour découvrir les mots, les nouveau-nés doivent donc découper un flot continu de parole. On appelle ce processus la segmentation.
En 1996, J.Saffran et ses collègues ont proposé un mécanisme qui pourrait être à l’œuvre pour permettre cette segmentation : les probabilités de transition entre syllabes. Dernière ce terme ce cache une idée simple : certaines syllabes sont souvent prononcées l’une après l’autre (‘ma’ et ‘man’ par exemple) et d’autres très rarement (‘man’ et ‘va’). En remarquant cela, les bébés pourraient donc faire l’hypothèse que ‘maman’ est un mot contrairement à ‘manva’ et trouver ainsi les limites entre les mots.
Pour tester cela chez le nouveau-né de quelques jours à peine, nous avons mesuré l’activité de leurs cerveaux grâce à l’EEG pendant que nous faisions écouter des suites de syllabes dans un ordre précis. Nous avons ensuite pu mesurer que les syllabes prononcées souvent l’une après l’autre impliquaient une réponse cérébrale différente des syllabes rarement associées. Les nouveau-nés endormis sont donc capable de découvrir les mots grâce aux statistiques d’une langue dès les premiers jours de vie !
De plus, lorsque les bébés écoutent des suites de syllabes, leur cerveau répond à chacune de ces syllabes et nous pouvons observer leur cerveau oscillant au rythme des syllabes. Nous avons observé que lorsque les nourrissons écoutent un langage artificiel formé de mots de trois syllabes, leur cerveau répond également aux mots et nous avons pu observer leurs réponses neuronales oscillant au rythme des mots. Cela montre aussi qu’ils ont découvert les mots de la langue.
Nous avons ensuite prolongé nos recherches en nous intéressant à la généralisation de cet apprentissage pour des mots plus longs (de 4 syllabes) ce qui pose des difficultés aussi bien aux bébés qu’aux adultes. Nous avons montré que dans ce cas, les statistiques ne sont pas suffisantes et que la prosodie (la façon dont on parle) jouait alors un rôle important. En effet, un silence, même subliminal (de quelques millisecondes), à la fin des mots aide grandement l’apprentissage. C’est vrai chez les nouveaux nés endormis mais aussi chez les adultes, montrant encore une fois que ces mécanismes d’apprentissages sont déjà présents et fonctionnels dès la naissance !
Si vous souhaiter en savoir plus, les études complètes sont maintenant publiés sous les référence :
Fló, A., Benjamin, L., Palu, M., & Dehaene-Lambertz, G. (2022). Sleeping neonates track transitional probabilities in speech but only retain the first syllable of words. Scientific Reports, 12(1), 1-13.
Benjamin, L., Flo, A., Al Roumi, F., & Dehaene-Lambertz, G. (2022). Humans parsimoniously represent auditory sequences by pruning and completing the underlying network
Chez les enfants
Le projet Bien Joué
Plusieurs recherches de laboratoire ont montré que la compréhension de l’arithmétique chez les élèves pouvait être facilitée par certains jeux à contenu numérique. Dès lors, suffirait-il d’inciter les élèves à jouer pendant l’été pour améliorer leurs performances à la rentrée ? En collaboration avec la Fédération Française de Bridge, plusieurs milliers d’enfants de fin de CP ont reçu, juste avant les vacances, un jeu de cartes « le petit bridge » et un jeu de plateau « Lianes et Cascades ». Une centaine de classes volontaires, situées en REP/REP+ dans 4 départements très défavorisés (Guadeloupe, Nord, Pas de Calais, et la Réunion) ont été répartis aléatoirement en classes expérimentales (avec jeux) et contrôles (sans jeux). Les élèves des écoles expérimentales ont reçu les jeux dans la dernière semaine de CP (fin juin 2021) et ont pu jouer brièvement en classe avant de repartir chez eux avec les jeux. Au retour des vacances, à l’entrée au CE1, nous avons comparé leurs progrès à l’aide des évaluations nationales (programme EvalAide) et d’un questionnaire.
Les résultats montrent que :
Les élèves qui avaient reçu les jeux ont gagné en confiance dans leurs capacités, en mathématiques et en lecture.
Cependant, en moyennes, les élèves qui avaient reçu les jeux ne présentent pas des performances supérieures aux élèves contrôles, ni en maths, ni en langage.
Trop peu d’élèves (entre 10 et 20% selon les estimations) ont joué à ces jeux pendant l’été. Ces élèves ont davantage progressé que les autres, en mathématique comme en langage — mais comme il s’agissait de meilleurs élèves dès le départ, rien ne permet d’affirmer que c’est le fait d’avoir utilisé nos jeux qui les a fait progresser.
Plusieurs éléments peuvent expliquer ce faible impact: l’épidémie de Covid, le peu de temps disponible pour enseigner les jeux avant les vacances, et surtout le fait que près de 40% des élèves de REP/REP+ ne jouent régulièrement à aucun jeu, et n’ont pas adopté ceux que nous leur proposions. Il semble donc probable que ces résultats puissent être améliorés en introduisant les jeux à l’école tout au long de l’année, avec une véritable pédagogie qui enseigne non seulement les règles des jeux, mais surtout les concepts mathématiques et les raisonnements sur lesquels ils reposent. Une telle opération, appelée « Les oiseaux compteurs », est actuellement en cours.
Cette recherche souligne l’importance de l’expérimentation, même si son résultat est négatif : en son absence, il aurait été tentant de distribuer des jeux à tous les élèves, et l’inefficacité de cette mesure n’aurait jamais été reconnue.
Le projet s’inscrit dans le programme « Un violon dans mon école » porté par la fondation Vareille qui a pour but d’évaluer scientifiquement dans quelle mesure l’apprentissage d’un instrument de musique, en l’occurrence le violon, dès la maternelle, peut contribuer à l’épanouissement des enfants.
Le projet scientifiquement porté par NeuroSpin vise à étudier l’influence de cette pratique sur le cerveau de l’enfant. Plus précisément, nous souhaitons évaluer, au cours des années du CP et du CE1, les modifications anatomiques et fonctionnelles engendrées par une éducation musicale et une pratique du violon initiée dès l’âge de 4 ans.
Nous souhaitons particulièrement étudier l’éventuel transfert des effets de la pratique du violon à des domaines distants tels que les réseaux cérébraux du langage parlé, de la lecture, des mathématiques, et de l’attention. En effet, comme tout autre apprentissage, celui d’un instrument de musique, laisse son empreinte et marque profondément le cerveau de l’humain. La principale question est donc d’identifier cette empreinte neuronale, et de savoir si la musique peut avoir également un impact sur d’autres circuits neuronaux que ceux directement concernés par la musique.
Nous ambitionnons donc réaliser des expériences d’imagerie cérébrale chez 60 élèves qui seront en classe de CP à la rentrée scolaire de 2022-2023. La moitié des 60 élèves aura reçu une éducation musicale et aura pratiqué le violon de façon hebdomadaire, tandis que l’autre, bien appariée sur tous les plans, n’auront pas reçu une telle éducation. Ces expériences mesureront spécifiquement l’activité cérébrale des réseaux neuronaux des différents domaines cités auparavant : les réseaux neuronaux du langage parlé et oral, de la lecture, des mathématiques et de l’attention.
Le projet des Oiseaux Compteurs s’inscrit dans la continuité du projet Bien Joué été 2021. Il a pour vocation de tester si la distribution d’un jeu de cartes en début de CP et la pratique régulière de ce jeu en classe permet aux élèves de progresser davantage en mathématiques.
Le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a lancé cette opération en Novembre 2021: « Une opération ludique au service des apprentissages mathématiques ». Le jeu de cartes les Oiseaux compteurs, illustré par l’artiste Charlotte Gastaut, a été conçu par les services de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire (DGESCO) du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, avec le conseil et l’expertise du Conseil Scientifique de l’Éducation Nationale (CSEN). Près de 4 200 enseignants se sont portés volontaires pour faire pratiquer à leurs élèves de CP ces 8 jeux de cartes. Comme pour le projet Bien Joué, les classes ont été réparties aléatoirement entre classes expérimentales (avec jeux) et classes témoin (sans jeux).
Les classes du groupe expérimental ont pu mettre en place les jeux en s’appuyant sur les ressources éditées par la DGESCO et le CSEN et disponibles sur la page Eduscol du projet. Tout comme pour le projet Bien Joué, les progrès des élèves seront évalués grâce aux évaluations nationales (programme EvalAide) et à un questionnaire. La comparaison rigoureuse des résultats entre les deux groupes permettra de mesurer l’impact d’un tel dispositif.
Aujourd’hui, les élèves ont déjà passé les évaluations nationales de début de CP, celles de mi-CP et les questionnaires. Les évaluations nationales de début de CE1 auront lieu en Septembre 2022. Les premiers résultats de cette étude sont attendus pour le premier trimestre de l’année 2023.
Les petits plus à découvrir
La Conférence internationale sur le sommeil : « mieux dormir pour mieux apprendre »
Une conférence internationale sur le sommeil a été organisée le 23/03/2022 par le conseil Scientifique de l’Education Nationale (CSEN). Vous pourrez retrouver l’intégralité de la conférence en replay et/ou lire la note de synthèse qui rassemble les dernières données de la recherche et les recommandations.
Retrouvez aussi de nouvelles ressources sur la page dédiée au sommeil sur notre site internet moncerveauàlecole.
Voici un livre avec 70 propositions pour améliorer l’école : “Et si l’enfant était au coeur?“, co-publication (Gaël Le Bohec, député de la commission de l’éducation, François Taddei, le directeur du Learning Planet Institute, Sarah El Hairy la ministre de la jeunesse et engagement, Pauline Martinot, thésarde au sein du NeuroKidsLab.
Nous avons encore et toujours besoin de nos chers petits collaborateurs donc n’hésitez pas à venir participer à nos études et à parler de nos recherches autour de vous !
Inscrivez votre enfant pour participer à l’étude ” école et cerveau “. Vous et votre enfant participerez à cette fantastique opportunité d’aider les enseignants et les chercheurs à comprendre comment le cerveau de l’enfant apprend à l’école.
Venez pour la journée, participez à des recherches, jouez à des jeux, et apprenez-en davantage sur le cerveau. Tout sera gratuit, les frais(taxis, repas…etc.) sont couverts par la Fondation Vareille.
En savoir plus : neurokidslab@cea.fr 06 63 33 87 36 / 01 69 08 79 37
Participez à notre étude sur les apprentissages à l’école ! Vous profiterez d’une journée entière à NeuroSpin pour vous et votre enfant avec de nombreuses activités et expériences autour du cerveau et de la musique !
Votre enfant recevra une surprise ! Tout sera gratuit, les frais(taxis, repas…etc.) sont couverts par la Fondation Vareille.
Voici notre newsletter de nouvelle année. Nous vous adressons tout d’abord tous nos meilleurs vœux, une merveilleuse année de belles découvertes !
Vous pourrez lire nos dernières découvertes scientifiques sur le cerveau des bébés et des enfants ainsi que nos études en cours ou à venir ! Nous tenons avant tout à remercier chaleureusement tous nos petits chercheurs en herbe et leurs parents que nous avons vu ces derniers mois à Neurospin ainsi qu’à la maternité d’Orsay !
ATTENTION, NOTRE ADRESSE MAIL A CHANGE Vous pouvez désormais nous joindre à : neurokidslab@cea.fr
Voici quelques résultats de nos études récentes
Chez les bébés
Les bébés de 3 mois savent distinguer les quantités ! …
Nous utilisons tous les mathématiques dans notre vie de tous les jours, pour faire la monnaie dans un magasin, pour dire l’heure, pour choisir la file la plus courte au supermarché. La recherche suggère que le raisonnement numérique, essentiel pour notre fonctionnement, vient d’une capacité très basique qui est indépendante de la culture et de la langue: une capacité fondamentale d’estimer une quantité approximative d’items dans un ensemble sans les compter. Alors que de telles intuitions numériques sont communes à tous les adultes, leurs origines développementales sont pour l’instant méconnues. En fait, des études précédentes ont montrées que les bébés aussi jeunes que 6 mois pouvaient différencier des groupes d’objets composés de différents nombres d’items. Cependant ce n’est pas très clair de savoir si les bébés comparent ces groupes basés sur le nombre ou bien basés sur d’autres aspects non-numériques des quantités puisque les 2 sont inévitablement liés (Figure A)
Aujourd’hui, certaines théories suggèrent que notre sens du nombre est inné alors que d’autres maintiennent que les bébés peuvent seulement effectuer des jugements très généraux (de type “plus ou moins “) sans être capable de représenter les nombres indépendamment d’autres magnitudes parallèles.
Dans notre expérience, des nourrissons de 3 mois ont écouté des séquences composées soit de 4 sons, soit de 12 sons caractérisés par des durées et fréquences variables (Figure B).Pendant ce temps, nous avons enregistré leurs réponses cérébrales grâce à de l’electroencéphalographie à haute densité.
Pour savoir si les nourrissons ont été capables d’estimer le nombre de tons dans les séquences, nous avons utilisé une technique basée sur l’intelligence artificielle. Plus précisément, nous avons entrainé des algorithmes de machine learning afin de différencier les réponses neurales 4 VS 12 à travers des sessions multiples. Dans chaque session, nous avons seulement inclus certaines des séquences présentées dans la figure B. Une fois l’apprentissage complété, nous avons testé si les algorithmes pouvaient deviner si c’était 4 ou 12 à partir des réponses neurales de séquences auditives non entraînées caractérisées par différentes caractéristiques quantitatives. Globalement cette stratégie nous a permis d’éviter de commettre des erreurs d’effets de fréquence et durée pour le traitement numérique.
Nous avons trouvé que les nourrissons encodaient les nombres approximatifs des sons composant les séquences d’une manière automatique (ils étaient endormis !!) et indépendamment d’autres quantités non-numériques qui définissaient les stimuli (telles que la fréquence et la durée).
Comment se fait-il que notre cerveau soit équipé avec un mécanisme primitif pour l’extraction de l’information numérique si précocement ? Après tout, à 3 mois et durant le sommeil, les nombres approximatifs ne semblent pas si pertinents à représenter… Nous pensons que les nombres puissent être spéciaux car c’est la seule quantité qui transcende les sens, le temps et l’espace (par exemple “4 doigts”, “4 parfums”, “4 sons” n’ont perceptivement rien en commun mais partagent le même concept numérique). Etant donné cette considération, nous nous sommes demandés si les représentations numériques de nos jeunes participants étaient en effet abstraites. Certains des bébés ont pu être exposés à des présentations visuelles d’objets colorés (figure C).
Dans ce cas 4 et 12 étaient présentés dans un format complètement différent : l’information était vue et plus entendue; c’était distribué dans l’espace (donc en simultané) et plus dans le temps (donc en séquentiel) et pour finir les bébés étaient réveillés et non endormis. De façon surprenante, nous avons trouvé que nos algorithmes de machine learning entraînés à distinguer 4 et 12 à partir des réponses cérébrales aux séquences auditives étaient capables d’estimer si le bébé avait vu 4 ou 12 objets à partir des réponses cérébrales collectées lors de la tâche visuelle.
En conclusion, nous avons montré que les très jeunes bébés extraient l’information numérique de l’environnement de façon automatique et ce indépendamment de sa modalité.
Notre expérience des « tons » musicaux est liée à la fréquence de répétition des ondes sonores qui atteint nos oreilles. Par exemple, lorsqu’on appuie sur les touches d’un piano en allant de la gauche vers la droite, la fréquence de répétition des ondes sonores qui sont produites augmente de façon linéaire (Figure A).
Par conséquent, nous percevons des tons qui semblent de plus en plus hauts à mesure que nous avançons sur le piano. Pourtant les notes musicales qui sont issues via ce processus reviennent de façon cyclique à l’intérieur de chaque octave. Curieusement, les notes qui portent le même nom (C correspond à “DO” en français, G correspond à « SOL ») sont caractérisées par différentes fréquences dépendant de leur octave mais malgré cela, elles sont perçues de façon très similaire. Ce phénomène appelé “ l’équivalence d’octave” et il est utilisé par toutes les échelles musicales qui existent ou qui ont existé dans le passé.
En prenant en compte toutes ces considérations, les psychologues décrivent le ton musical comme composé de 2 dimensions (Figure B) : une première linéaire (hauteur) et l’autre cyclique (« chroma » ou la qualité ou la couleur du son). En ce qui concerne cette dernière, il existe une controverse depuis plus de 2 siècles. Selon certains auteurs, chroma correspond à un attribut basique perceptuel du son provenant de contraintes biologiques. Selon d’autres auteurs, nous apprendrions à reconnaître les mêmes notes à travers les octaves grâce à l’éducation musicale. En d’autres termes, « chroma » est considérée par ces derniers auteurs comme une composante de haut niveau secondaire à l’exposition à la musique occidentale, exigeant de l’attention et de l’apprentissage dans le but d’être traité.
Afin de résoudre ce débat, nous avons exposé des bébés de 3 mois à des séquences de sons d’orchestre répétés couvrant 4 “hauteurs” et 2 “chromas” (cf Figure A). Alors que les bébés étaient pour la plupart du temps endormis, nous avons collecté leurs réponses cérébrales avec de l’électroencéphalographie à haute densité et nous avons analysé les données avec des techniques d’intelligence artificielle (“machine learning”). Nous avons constaté que les nourrissons traitaient les tons musicaux le long de deux dimensions : hauteur et chroma. Plus spécifiquement, nous avons observé que la fréquence particulière des notes (hauteur) pouvait être reconstruite juste après le début des sons (Figure C).
Après environ 600ms, le cerveau du nourrisson retire l’information relative à la hauteur et traite la représentation du “chroma ” (qui est donc l’identité de la note indépendamment de la fréquence de répétition du son (donc de l’octave)). Par ailleurs, nous avons dé couvert que les bébés continuaient de représenter le chroma (mais pas la hauteur) à travers les séquences auditives et même lorsque les sons avaient stoppé.
En conclusion, nous avons démontré que la hauteur et le chroma constituaient des principes d’organisation fondamentaux de la perception auditive observables dès les premiers mois.
Afin de contribuer au débat mentionné plus haut, le fait que le chromasoit traité par des cerveaux pré-verbaux durant le sommeil suggère que cet attribut constitue un aspect fondamental du son plutôt qu’une composante de haut niveau (et donc exigeante sur le plan cognitif) lié à la culture. Pour aller plus loin, nous proposons que les deux dimensions sont traitées à des temps différents, ceci étant dû à leur fonction différente : alors que la hauteur fournit de l’information sur la source du son (violon VS violoncelle), le chroma fait passer le message (e.g. il définit la mélodie) et pour cette raison a besoin d’être traqué dans le temps de façon continue.
Testez le niveau de lecture de votre enfant en découvrant notre nouveau jeu : LE PIEGE A MOTS !
Le piège à mots est un jeu rapide et amusant pour tester son niveau de lecture. En ligne et entièrement gratuit, sur téléphone ou sur ordinateur, il permet de mesurer l’acquisition des mécanismes fondamentaux de la lecture en 5 à 10 minutes seulement !
L’enfant/ l’élève obtient un retour immédiat sur ses performances de lecture et ses erreurs.
Nous avons particulièrement besoin de données chez les collégiens 5ème, 4ème, 3ème ;-)
Vous aussi, parents, collègues saisissez la chance de participer à une expérience scientifique unique et nous aider à comprendre les mécanismes cérébraux sous-jacents aux grandes fonctions cognitives comme le langage, la mémorisation, ….
Au sein du laboratoire UNICOG (lien) auquel le NeuroKidsLab est rattaché, nous avons plusieurs études en cours en IRM et en MEG.
En septembre 2019 a été constitué un comité d’experts sur les 1000 premiers jours afin d’aider et d’accompagner les parents et de réduire les inégalités.
Il existe un site internet à destination des parents et abordant des thématiques variées autour de l’arrivée d’un bébé :
Un rapport, beaucoup plus riche, a également été publié le 8 mars 2000 qui permet de rassembler l’ensemble des conclusions du comité vous pouvez le télécharger ici.
Ces résultats incitent à utiliser le jeu et la construction d’objets matériels. L’idée est de faire découvrir aux enfants les nombres mais aussi les formes, les mesures, l’espace, la logique… toutes LES mathématiques avec comme moyens
Différents jeux, supports et contextes
En enseignant le vocabulaire spécifique des mathématiques
En proposant des évaluations régulières
En suivant une progression pédagogique en lien avec la trajectoire cognitive développementales des enfants.
Nous avons encore et toujours besoin de nos chers petits collaborateurs donc n’hésitez pas à venir participer à nos études et à parler de nos recherches autour de vous !
Que représentent les tons musicaux et de quoi sont-ils composés?
Notre expérience des « tons » musicaux est liée à la fréquence de répétition des ondes sonores qui atteint nos oreilles. Par exemple, lorsqu’on appuie sur les touches d’un piano en allant de la gauche vers la droite, la fréquence de répétition des ondes sonores qui sont produites augmente de façon linéaire (Figure A)
Par conséquent, nous percevons des tons qui semblent de plus en plus hauts à mesure que nous avançons sur le piano. Pourtant les notes musicales qui sont issues via ce processus reviennent de façon cyclique à l’intérieur de chaque octave. Curieusement, les notes qui portent le même nom (C correspond à “DO” en français, G correspond à « SOL ») sont caractérisées par différentes fréquences dépendant de leur octave mais malgré cela, elles sont perçues de façon très similaire. Ce phénomène est appelé “ l’équivalence d’octave” et il est utilisé par toutes les échelles musicales qui existent ou qui ont existé dans le passé.
En prenant en compte toutes ces considérations, les psychologues décrivent le ton musical comme composé de 2 dimensions (Figure B) : une première linéaire (hauteur) et l’autre cyclique (« chroma » ou la qualité ou la couleur du son). En ce qui concerne cette dernière, il existe une controverse depuis plus de 2 siècles. Selon certains auteurs, chroma correspond à un attribut basique perceptuel du son provenant de contraintes biologiques. Selon d’autres auteurs, nous apprendrions à reconnaître les mêmes notes à travers les octaves grâce à l’éducation musicale. En d’autres termes, « chroma » est considérée par ces derniers auteurs comme une composante de haut niveau secondaire à l’exposition à la musique occidentale, exigeant de l’attention et de l’apprentissage dans le but d’être traité.
Des capacités à distinguer les tons musicaux à 3 mois et endormis!
Afin de résoudre ce débat, nous avons exposé des bébés de 3 mois à des séquences de sons d’orchestre répétés couvrant 4 “hauteurs” et 2 “chromas” (cf Figure A). Alors que les bébés étaient pour la plupart du temps endormis, nous avons collecté leurs réponses cérébrales avec de l’électroencéphalographie à haute densité et nous avons analysé les données avec des techniques d’intelligence artificielle (“machine learning”). Nous avons constaté que les nourrissons traitaient les tons musicaux le long de deux dimensions : hauteur et chroma. Plus spécifiquement, nous avons observé que la fréquence particulière des notes (hauteur) pouvait être reconstruite juste après le début des sons (Figure C).
Le “chroma” ou la couleur du son, un aspect fondamental du son
Après environ 600ms, le cerveau du nourrisson retire l’information relative à la hauteur et traite la représentation du “chroma ” (qui est donc l’identité de la note indépendamment de la fréquence de répétition du son (donc de l’octave)). Par ailleurs, nous avons dé couvert que les bébés continuaient de représenter le chroma (mais pas la hauteur) à travers les séquences auditives et même lorsque les sons avaient stoppé.
En conclusion, nous avons démontré que la hauteur et le chroma constituaient des principes d’organisation fondamentaux de la perception auditive observables dès les premiers mois.
Afin de contribuer au débat mentionné plus haut, le fait que le chromasoit traité par des cerveaux pré-verbaux durant le sommeil suggère que cet attribut constitue un aspect fondamental du son plutôt qu’une composante de haut niveau (et donc exigeante sur le plan cognitif) lié à la culture. Pour aller plus loin, nous proposons que les deux dimensions sont traitées à des temps différents, ceci étant dû à leur fonction différente : alors que la hauteur fournit de l’information sur la source du son (violon VS violoncelle), le chroma fait passer le message (e.g. il définit la mélodie) et pour cette raison a besoin d’être traqué dans le temps de façon continue.
Vous souhaitez venir découvrir à quoi pense votre bébé?
Venez participer à une expérience unique à Neurospin, sur le plateau de Saclay!
Voici la liste de nos études en cours
Perception des formes géométriques (GEOM)
Durée
En général, un rendez-vous vous dure environ 30/40 minutes et notre étude proprement dite dure de quelques minutes à 20 minutes d’enregistrement.
Descriptif
Nous démarrons une étude sur la perception des formes géométriques chez les bébés de 3 mois.
Pour ce faire, nous allons enregistrer l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour réaliser cette méthode, inoffensive et non-invasive, nous plaçons une sorte de bonnet composé de capteur entourés d’éponges humidifiées sur la tête de votre bébé.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, nous présenterons à votre bébé différentes formes géométriques partageant les mêmes propriétés (par ex, 2 rectangles changeant de taille ou d’orientation) ou non (1 rectangle et 1 polygone).
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 01.69.08.79.37 ou au 01.69.08.90.66 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@cea.fr
Perception Visuelle (VIS_AMB)
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire d’environ 45mn/1heure.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur la perception visuelle des visages et des maisons chez les bébés de 3 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Cette étude inclut une courte phase d’apprentissage à la maisonpendant laquelle vous montrerez une courte vidéo à votre bébé à J-3, J-2 et J-1 avant le jour du RDV.
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 01.69.08.79.37 ou au 01.69.08.90.66 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@cea.fr
Acquisition des symboles (SYMBCOMBI)
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire d’environ 45mn/1heure.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur l’acquisition des symboles chez les bébés de 5 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Cette étude inclut une courte phase d’apprentissage à la maisonpendant laquelle vous montrerez une courte vidéo à votre bébé à J-3, J-2 et J-1 avant le jour du RDV.
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 01.69.08.79.37 ou au 01.69.08.90.66 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@cea.fr
Comment le sens du nombre apparait chez l’être humain?
Nous utilisons tous les mathématiques dans notre vie de tous les jours, pour faire la monnaie dans un magasin, pour dire l’heure, pour choisir la file la plus courte au supermarché. La recherche suggère que le raisonnement numérique, essentiel pour notre fonctionnement, vient d’une capacité très basique qui est indépendante de la culture et de la langue: une capacité fondamentale d’estimer une quantité approximative d’items dans un ensemble sans les compter. Alors que de telles intuitions numériques sont communes à tous les adultes, leurs origines développementales sont pour l’instant méconnues. En fait, des études précédentes ont montrées que les bébés aussi jeunes que 6 mois pouvaient différencier des groupes d’objets composés de différents nombres d’items. Cependant ce n’est pas très clair de savoir si les bébés comparent ces groupes basés sur le nombre ou bien basés sur d’autres aspects non-numériques des quantités puisque les 2 sont inévitablement liés (Figure A)
Aujourd’hui, certaines théories suggèrent que notre sens du nombre est inné alors que d’autres maintiennent que les bébés peuvent seulement effectuer des jugements très généraux (de type “plus ou moins “) sans être capable de représenter les nombres indépendamment d’autres magnitudes parallèles.
Des capacités à distinguer les quantités à 3 mois et endormis!
Dans notre expérience, des nourrissons de 3 mois ont écouté des séquences composées soit de 4 sons, soit de 12 sons caractérisés par des durées et fréquences variables (Figure B).Pendant ce temps, nous avons enregistré leurs réponses cérébrales grâce à de l’electroencéphalographie à haute densité. Pour savoir si les nourrissons ont été capables d’estimer le nombre de tons dans les séquences, nous avons utilisé une technique basée sur l’intelligence artificielle. Plus précisément, nous avons entrainé des algorithmes de machine learning afin de différencier les réponses neurales 4 VS 12 à travers des sessions multiples. Dans chaque session, nous avons seulement inclus certaines des séquences présentées dans la figure B.
Une fois l’apprentissage complété, nous avons testé si les algorithmes pouvaient deviner si c’était 4 ou 12 à partir des réponses neurales de séquences auditives non entraînées caractérisées par différentes caractéristiques quantitatives. Globalement cette stratégie nous a permis d’éviter de commettre des erreurs d’effets de fréquence et durée pour le traitement numérique.
Nous avons trouvé que les nourrissons encodaient les nombres approximatifs des sons composant les séquences d’une manière automatique (ils étaient endormis !!) et indépendamment d’autres quantités non-numériques qui définissaient les stimuli (telles que la fréquence et la durée).
Des capacités cross-modales!
Comment se fait-il que notre cerveau soit équipé avec un mécanisme primitif pour l’extraction de l’information numérique si précocement ? Après tout, à 3 mois et durant le sommeil, les nombres approximatifs ne semblent pas si pertinents à représenter… Nous pensons que les nombres puissent être spéciaux car c’est la seule quantité qui traverse/dépasse les sens, le temps et l’espace (par exemple “4 doigts”, “4 parfums”, “4 sons” n’ont perceptivement rien en commun mais partagent le même concept numérique). Etant donné cette considération, nous nous sommes demandés si les représentations numériques de nos jeunes participants étaient en effet abstraites. Certains des bébés ont pu être exposés à des présentations visuelles d’objets colorés (figure C).
Dans ce cas 4 et 12 étaient présentés dans un format complètement different:l’information était vue et plus entendue; c’était distribué dans l’espace (donc en simultané) et plus dans le temps (donc en séquentiel) et pour finir les bébés étaient réveillés et non endormis. De façon surprenante, nous avons trouvé que nos algorithmes de machine learning entraînés à distinguer 4 et 12 à partir des réponses cérébrales aux séquences auditives étaient capables d’estimer si le bébé avait vu 4 ou 12 objets à partir des réponses cérébrales collectées lors de la tâche visuelle.
En conclusion, nous avons prouvé que les très jeunes bébés extraient l’information numérique de l’environnement de façon automatique et ce indépendamment de sa modalité.
Les écrans télévisés et les smartphones sont omniprésents dans l’environnement des enfants aujourd’hui. Dans les médias, nous entendons de nombreux arguments catastrophistes sur le devenir des enfants qui sont très exposés aux écrans. Mais qu’en est-il réellement de ces associations entre le développement du langage des enfants et la quantité et le contexte de la consommation d’écrans (télévision, ordinateur, tablette, smartphone…) ?
Que dit la littérature?
Il existe un rapport extrêmement bien documenté du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) présentant l’analyse des données scientifiques sur les effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans.
Plusieurs études ont mis en avant qu’un enfant exposé longuement aux écrans (> à 2 heures par jour), et restant seul face à l’écran, équivaut à laisser un enfant seul dans un coin de pièce longtemps sans interagir avec lui, ou à laisser un enfant non lecteur face à un livre sans l’accompagner dans la lecture (Madigan et al (2019), HSCP, Gassama et al).
La surexposition peut aussi entraîner la sédentarité et le surpoids chez l’enfant (augmentation de l’IMC….) deux fléaux de nos sociétés ( Tremblay et al, 2011 ; Carson et al., 2016 ; Okely et al., 2012 ; Vandewater et al 2006 ;). Les effets sur l’alimentation sont à mettre en relation avec le fait de manger déséquilibré et calorique devant la télévision et avec le manque d’activités. L‘impact sur le sommeil est également documenté (Calamaro et al, 2012 ; Carte et al 2016; Hale et Guan, 2015 ; Thomée, 2018). Cet impact peut s’expliquer par différents facteurs comme le taux de luminosité et son effet sur la sécrétion de mélatonine et le retardement de l’endormissement ; l’excitation due aux contenus et aux interactions sociales.
Nombreuses sont les études qui montrent que par-delà l’écran, c’est le manque d’interactions entre les adultes et les enfants qui affectent le plus le développement du langage de ces enfants (Aishworiya et al, 2019 ;Duch et al, 2013, Madigan et al, 2020 ; Madigan et al, 2019 (Association television…), Mc Kean et al, 2015 ; Mendelshon et al 2008 ; Zimmerman et al, 2009).
Par ailleurs, certaines études montrent que les enfants issus de milieux qui ne parlent pas correctement la langue du pays dans lequel ils vivent, peuvent bénéficier des écrans. L’exposition aux écrans bénéficierait plus aux enfants issus de l’immigration, dont les parents ne parlent pas bien la langue locale, car ils seraient exposés à la grammaire et au vocabulaire de cette langue via les émissions qu’ils regardent et la langue qu’ils entendent . C’est le seul bénéfice trouvé à une exposition sans l’interaction avec les parents (cf chapitre dédié dans le MOOC “La petite culture du numérique : le développement du tout petit à l’ère du numérique“).
Les résultats de la cohorte française EDEN
Dans un travail de recherche sur la cohorte française EDEN, publié récemment dans la revue Scientific reports (Martinot et al, 2021), qui suit 1562 enfants depuis leur naissance en 2004, ces associations ont été analysées aux âges de 2, 3 et 5-6 ans, tout en prenant en compte les nombreux éléments qui constituent l’environnement de vie d’un enfant (les caractéristiques de sa famille, sa fratrie, les interactions entre adultes et enfants, les jeux, la nutrition, le sommeil, et plus encore).
Etonnamment, les scores linguistiques les plus faibles étaient chez les enfants regardant <30min ou >2h de télévision par jour, aux âges de 2, 3 et 5-6 ans. MAis surtout, la télévision allumée en permanence dans la maison (par opposition à jamais) était associée à un plus faible score de développement du langage à 2 ans, à 3 ans et à 5-6 ans. Ces résultats vont dans le sens des études indiquant que tout élément nuisant à la qualité de l’interaction entre un adulte et un enfant (comme une télévision allumée en fond pendant un repas familial), sera associé à un moins bon développement du langage de l’enfant.
Les adultes doivent aussi réfléchir à leur consommation des écrans.
Passer son temps sur son téléphone plutôt que de jouer et d’échanger avec son enfant, diminue bien évidemment les occasions d’apprentissage de l’enfant
Mais aussi, interrompre l’échange pour répondre à un coup de téléphone est mauvais: Les enfants retiennent moins de nouveaux mots d’un échange interrompu que d’un échange qui a été à son terme, même si l’échange interrompu reprend ensuite.
Recommandations
Accompagnement des parents
Concernant le langage, étonnement, ce n’est pas la durée d’exposition devant un écran qui compte, mais l’intensité et la qualité des accompagnements qu’un adulte développe avec l’enfant, pendant et après qu’il ait visionné l’écran:
“Qu’as tu appris ? raconte moi l’histoire que tu as vue” .
Encouragez votre enfant à vous raconter ce qu’il a compris, ce qu’il trouve drôle, ce qu’il trouve triste, Faites pratiquer les nouveaux mots de vocabulaire entendu par l’enfant via l’écran.
En ce qui concerne la durée d’exposition, selon la littérature, on remarque que ce sont les extrêmes qui parlent le moins bien : ceux qui regardent l’écran plus de 2h par jour (cf références plus haut), mais aussi, ceux qui ne regardent pas du tout d’écran et jouent seuls (sans adulte qui interagit avec eux).
Distinction utilisation passive ou interactive
Il y a une distinction importante à faire sur l’usage des écrans. L’utilisation passive des écrans que ce soit la télévision, l’ordinateur ou la tablette, et l’usage interactif des écrans (via ordinateur ou tablette…)
En ce qui concerne l‘utilisation passive des écrans , en particulier de la télévision, il y de nombreuses années de recul aujourd’hui pour connaître un certain nombre de conséquences sur le plan langagier, des apprentissages, de l’attention, du sommeil, de l’alimentation (cf rapport du HCSP et une revue de la littérature en français par nos collègues du babylab de Nanterre, Rana Esseily et Bahia Guellai) Ce n’est pas forcément l’écran en soi le soucis mais ce qu’on ne fait pas si on regarde passivement un écran : pas d’interactions sociale, pas d’activité physique…
L’usage interactif des écrans mérite d’être davantage étudié avec des études contrôles randomisées et longitudinales avant de pouvoir donner des conclusions. Nous manquons encore de recul afin d’identifier précisément les conséquences positives ou négatives dans les différents domaines.
LES 3 C (CONTENU – CONTENANT – CONTEXTE)
Encore une fois ce n’est pas l’écran en soi qui compte mais quel est le contenu visionné, sur quel contenant et dans quel contexte (cf aussi Chapitre 3 du MOOC plus bas)?
En fonction du contenu des programmes proposés aux enfants, l’impact sur le langage ou les apprentissages n’est pas le même. Par exemple, un gain de vocabulaire a été montré avec des programmes comme “Dora l’exploratrice” alors que les enfants regardant “Teletubbies” auront des mots de vocabulaire en moins. Par ailleurs, chez les enfants de 5 à 18 ans, lorsqu’internet est utilisé à des fins scolaires, il y a une corrélation significative positive avec les résultats scolaires (métaanalyse de Adelantado-Renau et al., 2019).
Il existe également une certaine influence du rythme et des caractéristiques formelles (montage, nombre de scènes, vitesse) (Lillard, Peterson, 2011).
Le contenant (télévision VS ordinateur, tablette, console ou smartphone) est également un aspect important à prendre en compte car la télévision ne pourra prodiguer qu’un usage passif alors que les autres supports peuvent permettre un usage interactif (et donc potentiellement ludique, social ou pédagogique). Certains programmes ont été conçus pour obtenir un effet pédagogique. Cet effet doit bien sûr être mesuré avant de croire sur parole le développeur du logiciel!
Enfin, le contexte de visionnage des écrans est un point fondamental. Est-ce que la télévision est allumée en arrière plan ? pendant les repas ? L’enfant a-t-il accès aux écrans dans sa chambre ? Y’a-t-il une présence parentale afin d’accompagner l’enfant dans la découverte de l’écran ? (cf résultats cohorte EDEN et impact présence TV dans la chambre sur le sommeil).
Pour un usage raisonné
Chez le tout petit, avant 3 ans, les interactions sociales et verbales et la découverte sensorimotrice de son environnement doivent être au cœur des activités quotidiennes. L’usage des écrans peut se faire de façon très ponctuelle dans une utilisation interactive et toujours accompagnée (une visio avec les grands parents et échanger avec eux ; quelques jolies photos ou très courtes vidéos d’animaux que l’on va commenter avec son enfant ; une lecture interactive d’un album jeunesse…).
Plus tard, l’important est que cette utilisation soit accompagnée, raisonnée et dans une certaine mesure contrôlée par les parents.
Différentes recommandations existent (en voici certains exemples):
Pour résumer: Le choix du contenu et la discussion autour du contenu sont primordiaux. II est évidemment important de limiter le temps passé devant les écrans et privilégier d’autres activités. Il peut être très utile de définir des zones et des moments SANS écran(chambre, repas, au coucher, …). Les parents doivent aussi ne pas consulter leurs écrans (smartphone) pendant les moments d’échange
Il peut être intéressant de mettre en place des règles familiales d’usage définissant:
Quand ? A quel moment de la journée, combien de temps, pas pendant les repas, ..
Où ? (pas dans la chambre…)
Les règles doivent être explicites et les parents doivent montrer l’exemple bien sûr ;-)
En Suède, il existe un site pour les parents qui les aident à évaluer la connaissance qu’ils ont de l’utilisation des écrans par leurs enfants et si celle ci est bien “raisonnée et accompagnée”: – est-ce qu’ils connaissent la fréquence d’utilisation des écrans par leur enfant? – est ce qu’ils connaissent le contenu ? – est ce qu’ils discutent du contenu avec leur enfant?
Si la réponse est OUI aux trois questions, l’utilisation semble raisonnée et “maîtrisée ;-). En effet, il est aussi important de ne pas “diaboliser” les écrans.
Ressources pour aller plus loin
Livres
Comment utiliser les écrans en famille? Elena PASQUINELLI
MOOC
L’ensemble de ces éléments sont également mis en avant par les nombreux chercheurs qui ont participé au MOOC sur le numérique et la petite enfance, développé par les chercheurs des Premiers CRIs, et intitulé:
La petite culture numérique : le développement du tout-petit à l’ère numérique
Dans une démarche interdisciplinaire, le MOOC “La petite culture numérique : le développement du tout-petit à l’ère numérique” réunit de nombreux acteurs et actrices de la petite enfance (chercheur·e·s, professionnel·le·s de petite enfance, designers, acteurs et actrices politiques, etc.). En cinq épisodes, ce MOOC questionne la relation du jeune enfant à la culture numérique et encourage l’éveil de l’esprit critique de chacun·e autour d’un sujet encore en pleine exploration. Plus qu’un simple partage de connaissances, il s’agit de créer avec tou·te·s les participant·e·s une communauté apprenante de la petite enfance au XXIème siècle.
Heureusement pour nous tous, les Canadiens ont rassemblé les éléments que vous pouvez mettre en place avec vos enfants à la maison pour encourager et stimuler le développement de leur langage. C’est le score HOME et il comprend 32 idées de stimulants, dont notamment prendre le temps de lire avec son enfant, lui chanter des chansons, l’encourager à apprendre des comptines, l’encourager à raconter sa journée, jouer avec lui à des jeux qui stimulent son éveil et sa curiosité.
Voici les éléments du Score HOME
Stimuler à travers les jeux, les jouets, et les matériels de lecture
Faire des casse-têtes
Jouets et jeux qui permettent la libre expression (peinture, dessin, musique)
Jouets et jeux qui nécessitent la motricité fine (coloriage, découpage)
Jouets facilitant l’apprentissage des nombres (jeux de cartes)
Accompagner son enfant autour d’un livre pour enfants
La présence de livres visibles dans l’appartement
La famille achète un journal et le lit : l’enfant voit ses proches lire
La famille est abonnée à un magazine
L’enfant est encouragé à apprendre les formes géométriques
2. Stimuler le langage de l’enfant
Jouer à des jeux pour apprendre les animaux (jouets, livres)
L’enfant est encouragé à apprendre l’alphabet
Les parents utilisent une grammaire et une prononciation adéquate
Les parents encouragent l’enfant à partager et à raconter ses expériences « Qu’as-tu fait aujourd’hui ? »
3. Développer l’amour, l’affection, la chaleur
Les parents prennent l’enfant près d’eux (pendant la lecture d’une histoire, ou pour regarder un imagier)
Les parents échangent régulièrement avec l’enfant lors des visites d’amis ou de proches
Les parents répondent verbalement aux sollicitations de l’enfant
Les parents font spontanément l’éloge de leur enfant
Les parents embrassent, caressent et câlinent leur enfant
Les parents instaurent des situations où l’enfant peut se montrer et mettre en avant ses productions
Les parents ne pratiquent pas de punition physique avec l’enfant
4. Stimuler pour les apprentissages académiques
L’enfant est encouragé à apprendre des modèles de discours (comptines, chansons, poèmes)
L’enfant est encouragé à apprendre les relations spatiales
L’enfant est encouragé à apprendre les chiffres
L’enfant est encouragé à identifier quel est le son de chaque lettre qu’il connait, puis des groupes de lettres qu’il identifie « B + A = BA » (ce sont les syllabes et les phonèmes)
L’enfant est encouragé à apprendre à lire
5. Encourager à une maturité sociale
L’enfant a parfois la permission de choisir sa collation
La famille possède une télévision et l’utilise judicieusement
L’enfant peut exprimer des sentiments négatifs sans subir de réprimande
6. Variété dans les stimulations
Instruments de musique
L’enfant est amené en sortie (pique-nique, forêt, visite de ferme, ..)
L’enfant est amené en voyage
Les productions de l’enfant sont exposées dans la maison
L’enfant prend ses repas en compagnie de ses parents
Réferences
Adelantado-Renau, M., Moliner-Urdiales, D., Cavero-Redondo, I., Beltran-Valls, M.R., Martínez-Vizcaíno, V., and Álvarez-Bueno, C. (2019). Association Between Screen Media Use and Academic Performance Among Children and Adolescents: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Pediatr.
Aishworiya, R., Cai, S., Chen, H. Y., Phua, D. Y., Broekman, B. F., Daniel, L. M., … & Law, E. C. (2019). Television viewing and child cognition in a longitudinal birth cohort in Singapore: the role of maternal factors. BMC pediatrics, 19(1), 286.
Calamaro, C. J., Yang, K., Ratcliffe, S., & Chasens, E. R. (2012). Wired at a young age: the effect of caffeine and technology on sleep duration and body mass index in school-aged children. Journal of Pediatric Health Care, 26(4), 276-282.
Carter, B., Rees, P., Hale, L., Bhattacharjee, D., & Paradkar, M. S. (2016). Association between portable screen-based media device access or use and sleep outcomes: a systematic review and meta-analysis. JAMA pediatrics, 170(12), 1202-1208.
Duch H, Fisher EM, Ensari I, et al. Association of screen time use and language development in Hispanic toddlers: a cross-sectional and longitudinal study. Clin Pediatr (Phila). 2013;52(9):857-865. doi:10.1177/0009922813492881
Gassama M, Bernard J, Dargent-Molina P, Charles M-A. Activités physiques et usage des écrans à l’âge de 2 ans chez les enfants de la cohorte Elfe. 2018:24.
Hale, Lauren, and Stanford Guan. “Screen time and sleep among school-aged children and adolescents: a systematic literature review.” Sleep medicine reviews 21 (2015): 50-58.
Lillard, A. S. ; Peterson, J. 2011. « The immediate impact of different types of television on young children’s executive function », Pediatrics, 128(4),p. 644-649.
Madigan, S., Browne, D., Racine, N., Mori, C., & Tough, S. (2019). Association between screen time and children’s performance on a developmental screening test. JAMA pediatrics, 173(3), 244-250.
Madigan S, McArthur BA, Anhorn C, Eirich R, Christakis DA. Associations Between Screen Use and Child Language Skills: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Pediatr. March 2020.doi:10.1001/jamapediatrics.2020.0327
Madigan S, Racine N, Tough S. Prevalence of Preschoolers Meeting vs Exceeding Screen Time Guidelines. JAMA Pediatr. November 2019. doi:10.1001/jamapediatrics.2019.4495-
McKean C, Mensah FK, Eadie P, et al. Levers for Language Growth: Characteristics and Predictors of Language Trajectories between 4 and 7 Years. PLoS ONE. 2015;10(8):e0134251. doi:10.1371/journal.pone.013425
Martinot, P., Bernard, J.Y., Peyre, H. et al. Exposure to screens and children’s language development in the EDEN mother–child cohort. Sci Rep11, 11863 (2021). https://doi.org/10.1038/s41598-021-90867-3
Mendelsohn AL, Berkule SB, Tomopoulos S, et al. Infant Television and Video Exposure Associated With Limited Parent-Child Verbal Interactions in Low Socioeconomic Status Households. Arch Pediatr Adolesc Med. 2008;162(5):411-417. doi:10.1001/archpedi.162.5.411
Okely, A., Salmon, J., Vella, S., Cliff, D., Timperio, A., Tremblay, M., Trost, S., Shilton, T., Hinkley, T., Ridgers, N., et al. (2012). A Systematic Review to update the Australian Physical Activity Guidelines for Children and Young People. Report prepared for the Australian.
Thomée, S. (2018). Mobile phone use and mental health. A review of the research that takes a psychological perspective on exposure. International journal of environmental research and public health, 15(12), 2692.
Tremblay, M.S., LeBlanc, A.G., Kho, M.E., Saunders, T.J., Larouche, R., Colley, R.C., Goldfield, G., and Gorber, S.C. (2011c). Systematic review of sedentary behaviour and health indicators in school-aged children and youth. Int. J. Behav. Nutr. Phys. Act. 8, 98.
Vandewater EA, Bickham DS, Lee JH. Time well spent? Relating television use to children’s free-time activities. Pediatrics. 2006;117(2):e181-191. doi:10.1542/peds.2005-0812
Zimmerman FJ, Gilkerson J, Richards JA, et al. Teaching by Listening: The Importance of Adult-Child Conversations to Language Development. Pediatrics. 2009;124(1):342-349. doi:10.1542/peds.2008-2267
Un immense merci à Stéphanie Iannuzzi, neuropsychologue au CRTLA de Toulouse et à Pauline Martinot, thésarde dans l’équipe pour l’aide à l’élaboration de cet article et pour les précieuses références.
On ne le redira jamais assez, le sommeil est fondamental pour les apprentissages! Son fonctionnement est passionnant . Nous vous livrons ici quelques ressources pour les petits et les grands afin de mieux comprendre et percer les mystères du sommeil!
Mieux dormir pour mieux apprendre!
De nombreux spécialistes du sommeil et des liens avec le développement et les apprentissages ont pu intervenir lors d’une conférence internationale organisée en mars 2022. Vous pouvez la revisionner ici:
Un note de synthèse est aussi disponible qui synthétise les dernières avancées de la recherce et les recommandations et résume les différentes interventions de la journée.
Pour les parents et enseignants, voici une de ses conférences filmées au Collège de France sur l’importance du sommeil dans la consolidation des apprentissages
Pour les enfants, voici maintenant une petites vidéo très pédagogique sur ces fameux piliers soulignant encore une fois l’importance du sommeil pour la consolidation des acquisitions.
Articles pour les enfants … et les plus grands
Nous avons traduit et adapté plusieurs articles du site anglophone “Frontiers for young minds” destiné aux enfants. Vous trouverez ci-après 2 articles ludiques et pédagogiques pour expliquer d’une part la science des rêves et d’autre par pourquoi il est fondamental de bien dormir pour mieux apprendre!
Des chercheurs et médecins spécialistes du sommeil se sont associés à des enseignants et des dessinateurs pour créer un programme pédagogique visant à expliquer le sommeil aux élèves. Ce programme aborde 4 thèmes : les rythmes du sommeil, les rôles du sommeil, les besoins en sommeil et les amis/ennemis du sommeil au travers de supports ludiques, bandes dessinées, dessins animés, posters, affiches…
Une étude récente a été effectuée dans des classes de CE2 (Rey et al, 2020) Après utilisation de ce programme pédagogique, l’étude montre une amélioration de la durée du sommeil de 30 minutes par nuit en moyenne ainsi qu’une amélioration des capacités attentionnelles et académiques et des capacités de mémorisation à long terme.
Si vous voulez en savoir davantage sur le sommeil à tous les âges de la vie et trouver d’autres ressources pédagogiques, rendez-vous sur le réseau morphée .
Le piège à mots est un jeu rapide et amusant pour tester son niveau de lecture. En ligne et entièrement gratuit, sur téléphone ou sur ordinateur, il permet de mesurer l’acquisition des mécanismes fondamentaux de la lecture.
Le piège à Mots est un jeu adapté pour les enfants du CE2 à la 3ème mais peut être utilisé même au-delà.
Les enseignants y verront un outil très utile pour se faire une idée du niveau de lecture de leurs élèves, et grâce à un retour immédiat sur les performances de lecture de l’élève en fin de partie, cerner plus précisément ses difficultés.
Comment ce jeu mesure-t-il les mécanismes fondamentaux de la lecture ?
Le jeu invite les enfants à rapidement décider si une chaîne de lettres est un mot ou un piège. Obtenir un grand nombre de réponses correctes nécessite à la fois d’avoir un large vocabulaire, une bonne maîtrise des règles de l’orthographe et une lecture précise. Certains mots sont très rares et certains pièges sont proches de vrais mots.
La recherche a démontré que ce type de tests, appelés décision lexicale, était très efficace pour évaluer l’automatisation, la vitesse, la précision et le vocabulaire notamment.
La note du conseil scientifique « Evaluer la lecture en 6ème » publiée au mois de mai 2021 explique en détail le fonctionnement de cet outil et en montre les résultats, obtenus pour 3600 élèves de 6ème.
Voici notre newsletter de printemps afin de découvrir nos découvertes scientifiques passées et à venir sur le cerveau des bébés et des enfants ! Nous tenons avant tout à remercier chaleureusement tous nos petits chercheurs en herbe et leurs parents que nous avons vu ces derniers mois à Neurospin !
Voici quelques résultats de nos études récentes
Chez les bébés
Les représentations phonétiques sont déjà présentes à 3 mois!
Des études ont montré qu’avant même de prononcer ses premiers mots, l’enfant est capable de distinguer des syllabes qui ne diffèrent entre elles que par un seul phonème. Ce qui fait davantage l’objet d’un débat est de savoir si l’enfant perçoit la syllabe comme une unité ou s’il a accès aux unités phonémiques qui la composent. Dans notre expérience, des bébés de 3 mois étaient exposés à une association systématique entre un phonème contenu dans une syllabe et une image arbitraire. Pendant plusieurs minutes, ils étaient exposés aux séquences suivantes : ils entendaient une syllabe (bé,bain,ban,bi) suivie 1,5 seconde plus tard par une image (une croix jaune ou un triangle rouge).
Pour la moitié des enfants, les syllabes contenant b étaient associées à la croix jaune, et les syllabes contenant g au triangle rouge et inversement pour l’autre moitié de enfants.
Pendant la phase de test les enfants entendaient deux syllabes nouvelles, ba et ga suivies 1.5 s plus tard par une image. La moitié du temps, l’image était conforme à l’entraînement, essais congruents (ie. Si les enfants avaient vu la croix jaune systématiquement après avoir entendu une syllabe commençant par b alors ils voyaient la croix jaune après la syllabe ba en test). L’autre moitié du temps, les syllabes ba et ga étaient suivies par des images non conformes à l’entraînement, essais incongruents.
Si les enfants ont seulement une perception globale de la syllabe, ils ne peuvent pas établir d’association stable avec une image. En revanche, s’ils perçoivent les phonèmes qui forment la syllabe, ils peuvent repérer l’association entre un phonème et l’image qui lui est systématiquement associée et détecter les associations non conformes présentées en test.
Résultats :
La figure 2 montre la courbe de l’activité cérébrale dans les régions visuelles (à l’arrière de la tête). On observe une différence entre les réponses cérébrales aux images conformes à la phase d’entraînement (courbe en vert) et la réponse aux images non conformes (courbe en rouge). Cette différence montre que, non seulement, les enfants, se représentent les phonèmes, mais qu’ils peuvent les associer à une image arbitraire. Cette capacité, à la base du mécanisme de la lecture est ainsi présente dans l’architecture cérébrale dès les premiers mois de l’enfant.
Mersad, K., Kabdebon, C., & Dehaene-Lambertz, G. (2021). Explicit access to phonetic representations in 3-month-old infants. Cognition, 104613.
Chez les enfants
Un nouvel outil pour apprendre à lire sur tablette
Les tablettes et les ordinateurs offrent des opportunités pour apprendre mais leur potentiel vient surtout des logiciels et applications qu’ils proposent. Les jeux éducatifs ne doivent pas seulement fournir un design stimulant mais aussi être basé sur des principes de recherche en éducation et en neurosciences cognitives et doivent être évalués par des tests dans les classes à grande échelle.
Notre équipe a mis en place un nouveau jeu adaptatif ELAN qui soutient l’acquisition de la lecture grâce à un enseignement et un entrainement « phonétique ». En effet, le jeu fournit des instructions explicites et systématiques des correspondances graphème-phonème et renforce le décodage grâce à une pratique de lecture et d’épellation (encodage) avec des textes décodables à 100%. Le jeu utilise également périodiquement des tâches de décision lexicale afin de mesure la transition entre la phase de décodage lettre par lettre et la phase de reconnaissance fluide des mots.
Le logiciel a été testé dans une étude contrôle randomisée incluant 44 classes de CP (975 enfants !). Les enfants ayant utilisé ELAN durant la première période se sont améliorés comparativement aux deux autres groupes contrôles, ayant respectivement utilisé un logiciel de mathématiques ou n’ayant pas utilisé de tablette et ayant suivi le programme comme d’habitude. Les améliorations étaient significatives dans la fluence de lecture (lecture de mots en 1 minute et lecture de pseudo-mots) et en compréhension de lecture de phrase, ce qui est cohérent avec l’idée que l’amélioration du décodage peut aider l’enfant à se concentrer sur la compréhension. Ces résultats soulignent l’importance d’un entrainement « phonétique » explicite et systématique précoce et procurent un nouveau logiciel afin de faciliter un tel entraînement.
Watkins, C. P., Caporal, J., Merville, C., Kouider, S., & Dehaene, S. (2020). Accelerating reading acquisition and boosting comprehension with a cognitive science-based tablet training. Journal of Computers in Education, 7(2), 183-212.
Une nouvelle version du logiciel, appelée KALULU, est disponible en ligne. Il a été testé dans une étude à grandeur nature, le projet LUDO.
Quelques Projets en cours …
Chez les bébés
Pour connaître nos études en cours, c’est par ici !
Chez les enfants/ados
Ados maths/langage
Nous recherchons toujours des adolescents garçons de 14 ans bons à l’école et aimant les mathématiques.
Il s’agit de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau lorsque l’on fait des tâches de langage et des tâches de mathématiques et d’identifier les réseaux mathématiques et non-mathématiques.
Vous aussi, parents, collègues saisissez la chance de participer à une expérience scientifique unique et nous aider à comprendre les mécanismes cérébraux sous-jacents aux grandes fonctions cognitives comme le langage, la mémorisation, ….
Au sein du laboratoire UNICOG (lien) auquel le NeuroKidsLab est rattaché, nous avons plusieurs études en cours en IRM et en MEG.
Ghislaine Dehaene-Lambertz, la directrice de recherche de l’équipe Neuroimagerie du Développement a organisé un séminaire sur l’organisation des cartes cognitives du nourrisson à la fondation des Treilles en mars dernier, donnant lieu à plusieurs exposés de plusieurs chercheurs UNICOG et d’autres laboratoires français et européens ainsi que des exposés en ligne de chercheurs du monde entier.
Tous les ans a lieu la semaine du cerveau pendant laquelle plusieurs chercheurs de Neurospin exposent leurs travaux au grand public. Cette année, les conférences ont eu lieu virtuellement mais vous pouvez les redécouvrir sur la chaîne Youtube du CEA :
Nous avons encore et toujours besoin de nos chers petits collaborateurs donc n’hésitez pas à venir participer à nos études et à parler de nos recherches autour de vous !
Participez à nos études en ligne depuis chez vous!
Apprentissage du langage
chez le bébé
Durée
Seulement 15 minutes !!
Description
Notre équipe travaille entre autres sur le développement et l’apprentissage du langage chez le nourrisson. Et pour comprendre le bébé, nous avons aussi besoin de tester des adultes ! Pour cela, nous avons mis en place une courte expérience en ligne de 15 minutes environ à destination des adultes qui vous replonge dans la tête d’un bébé qui apprend à parler.
Nous cherchons des participants disposés à consacrer bénévolement (ou à hauteur de 30€*) quelques heures de leur vie au cours des jours à venir! Les tests consistent à répondre à des questionnaires et à réaliser des tâches de psychologie expérimentale. Tous les tests auront lieu en ligne.
Au sein du laboratoireUNICOG (neuroimagerie des fonctions cognitives), nous menons des études chez les adultes pour comprendre les mécanismes cérébraux mis en jeu par diverses tâches cognitives impliquant le langage, la mémoire, la capacité de traitement des symboles ….
Vision normale ou corrigée avec des lentilles de contact
Voici la liste de nos études en cours
Etudes en IRM
Compression mentale de séquences binaires(ABseq)
Durée
2 heures 30
Description
Dans cette expérience en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) à 3 Teslas, nous étudions la façon dont le cerveau représente la structure de séquences binaires. Il vous sera demandé d’essayer de mémoriser de courtes séquences de bips sonores (composées de deux notes différentes), de complexité variable. Vous devrez ensuite détecter d’éventuels changements dans la séquence apprise. Nous chercherons de plus à identifier les régions de votre cerveau impliquées dans d’autres fonctions telles le langage et les mathématiques (via de courts exercices de lecture ou de calcul mental élémentaire) afin de les comparer avec celles jouant un rôle dans la mémorisation des séquences sonores.”
Indemnisation
80 euros
Critères spécifiques
Être âgé(e) de 18 à 35 ans
Ne pas avoir participé au projet MEG-EEG “ABseq” (Août-novembre 2019)
Contact
Samuel Planton
email: neurokidslab@cea.fr
Etudes en MEG
Etude SS4
Durée
2 heures 30
Description
Cette étude implique la mémorisation de quelques paires de mots et d’objets. Dans cette expérience, vous serez installé dans la MEG et nous vous demanderons simplement de regarder un écran tout en entendant quelques mots. C’est aussi simple que cela ! Afin de ne pas biaiser l’étude, l’objectif de ce projet vous sera expliqué à la fin de l’expérience. Alors, intéressé ?
Indemnisation
Entre 75 et 95 euros
Critères spécifiques
Langue maternelle française
Ne pas avoir participé aux différents projets SymSym (IRM)
Contact
Milad Ekramnia
email : unicogmeg@gmail.com
Comment le cerveau humain traite le langage?(French Local Global)
Durée
entre 2 heures 30 et 3 heures
Description
Ce projet vise à répondre à un débat en cours dans le domaine du traitement et de la compréhension du langage. Le langage est-il basé sur de simples régularités statistiques, telles que les probabilités de traduction, ou est-il un phénomène profondément ancré dans des structures arborescentes complexes ?
Indemnisation
Entre 80 et 100 euros
Critères spécifiques
Langue maternelle française
Être bien reposé pour être bien concentré.
Contact
Christos Nikolaos Zacharopoulos
email: unicogmeg@gmail.com
Tests comportementaux
Voyage mental dans le temps d’une histoire (alloMTT)
Durée
1 heure 30 (sans compter le temps d’apprentissage des événements à la maison)
Description
Lorsque nous nous remémorons des événements passés, ou que nous planifions nos journées futures, nous utilisons notre capacité à voyager mentalement dans le temps. Cette expérience de sciences cognitive a pour but d’explorer le voyage mental dans le temps, en utilisant une histoire fictive. Pour cela, vous devrez au préalable apprendre les événements de cette histoire et le moment où ils se déroulent. Vous exercerez votre habilité à vous projeter mentalement dans le temps, tout en replaçant ces événements à leur position appropriée.
Indemnisation
40 euros
Critères spécifiques
Apprentissage d’une histoire fictive à la maison avant l’expérience
Être âgé(e) de 18 à 50 ans
Contact
Anna Wagelmans et Cyril Nicolai
email: neurokidslab@cea.fr
Vous souhaitez participer à une expérience scientifique unique au sein du centre de neuroimagerie NEUROSPIN (situé sur le plateau de Saclay)?
Avant tout, nous vous souhaitons une excellente année 2021 pleine de belles découvertes pour les petits et les grands !
Voici notre newsletter afin d’encore et toujours en apprendre davantage sur le cerveau des bébés et des enfants ! Nous tenons avant tout à remercier tous nos petits chercheurs en herbe et leurs parents que nous avons réussi à voir en 2020 entre les 2 confinements!
Voici quelques résultats de nos études récentes
Chez les bébés
Dans une série d’expériences réalisées aux maternités de Port-Royal et d’Orsay (merci encore aux familles qui ont accepté de participer !), nous nous sommes intéressés aux mécanismes qui permettent aux nouveaux-nés d’apprendre leur langue maternelle si rapidement.
Pour apprendre une langue, la première étape est sans doute d’en isoler les mots. C’est sur cette question que porte notre série d’expériences. Or, contrairement à l’écrit où les mots sont clairement et systématiquement séparés par un espace, à l’oral il n’existe pas d’éléments aussi systématiques pour séparer les mots les uns des autres. Pour découvrir les mots, les nouveaux-nés doivent donc découper un flot continu de parole. On appelle ce processus la segmentation.
En 1996, J.Saffran et ses collègues ont proposé un mécanisme qui pourrait être à l’oeuvre pour permettre cette segmentation : les probabilités de transition entre syllabes. Dernière ce terme ce cache une idée simple : certaines syllabes sont souvent prononcées l’une après l’autre (‘ma’ et ‘man’ par exemple) et d’autres très rarement (‘man’ et ‘va’). En remarquant cela, les bébés pourraient donc faire l’hypothèse que ‘maman’ est un mot contrairement à ‘manva’.
Pour tester cela chez le nouveau-né de quelques jours à peine, nous avons mesuré l’activité de leurs cerveaux grâce à l’EEG pendant que nous faisions écouter des suites de syllabes dans un ordre précis. Nous avons ensuite pu mesurer que les syllabes prononcées souvent l’une après l’autre impliquaient une réponse cérébrale différente des syllabes rarement associées. Les nouveaux-nés endormis sont donc capable de découvrir les mots dès les premiers jours de vie !
De plus, lorsque les bébés écoutent des suites de syllabes, leur cerveau répond à chacune de ces syllabes et nous pouvons observer leur cerveau oscillant au rythme des syllabes. Étonnamment, nous avons observé que lorsque les nourrissons écoutent un langage artificiel formé de mots de trois syllabes, leur cerveau répond également aux mots et nous avons pu observer leurs réponses neuronales oscillant au rythme des mots. Cela nous dit aussi qu’ils ont découvert les mots de la langue.
Nous avons ensuite prolongé nos recherches en nous intéressant à la généralisation de cet apprentissage pour des mots plus longs (ce qui semble poser des difficultés aussi bien aux bébés qu’aux adultes). Nous avons montré que dans ce cas, un silence subliminal (de quelques millisecondes) à la fin des mots aidait grandement l’apprentissage.
Chez les enfants
Bien que toutes les orthographes du monde ont évolué pour transmettre du sens au travers des formes écrites, les différents systèmes d’écriture qui existent varient de façon importante dans leurs caractéristiques et leurs dimensions. Par consequent, il existe un débat intense pour savoir si les bases neurocognitives de la lecture sont universelles ou contraintes par la culture.
Afin d’élucider la question des aspects communs et des spécificités de l’acquisition de la lecture à travers différents systèmes d’écriture, nous avons utilisé un protocole experimental similaire chez 96 enfants lecteurs de 10 ans, chinois et français (48 pour chaque langue), avec différents niveaux de lecture (la moitié de chaque groupe avait des difficultés de lecture).
Nous avons observé un circuit de la lecture qui était remarquablement similaire à travers les deux langues et qui impliquant le gyrus fusiforme, le sulcus temporal supérieur, le gyrus temporal supérieur et les giry frontaux précentraux et median. Les activations dans ces aires étaient modulées soient par la langue, soit par les capacités de lecture mais sans interaction entre ces facteurs. Dans de nombreuses régions précédemment associées avec la dyslexie, les difficultés de lecture affectait de façon similaire les activations des lecteurs chinois et français, incluant le gyrys frontal médian, une région précédemment décrite comme altérée spécifiquement chez les chinois. Nos analyses révèlent un large degré d’invariance inter-culturelle dans les corrélats neuronaux de l’acquisition de la lecture et ceux des déficits de lecture.
Feng, X., Altarelli, I., Monzalvo, K., Ding, G., Ramus, F., Shu, H., … & Dehaene-Lambertz, G. (2020). A universal reading network and its modulation by writing system and reading ability in French and Chinese children. Elife, 9, e54591.
Quelques Projets en cours …
Chez les bébés
Pour connaître nos études en cours, c’est par ici !
Chez les enfants/ados
Ados maths/langage
Nous recherchons toujours des adolescents garçons de 14 ans bons à l’école et aimant les mathématiques.
Il s’agit de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau lorsque l’on fait des tâches de langage et des tâches de mathématiques et d’identifier les réseaux mathématiques et non-mathématiques.
Dans une démarche interdisciplinaire, le MOOC “La petite culture numérique : le développement du tout-petit à l’ère numérique” réunit de nombreux acteurs et actrices de la petite enfance (chercheur·e·s, professionnel·le·s de petite enfance, designers, acteurs et actrices politiques, etc.). En cinq épisodes, ce MOOC questionne la relation du jeune enfant à la culture numérique et encourage l’éveil de l’esprit critique de chacun·e autour d’un sujet encore en pleine exploration. Plus qu’un simple partage de connaissances, il s’agit de créer avec tou·te·s les participant·e·s une communauté apprenante de la petite enfance au XXIème siècle.
Nous avons encore et toujours besoin de nos chers petits collaborateurs donc n’hésitez pas à venir participer à nos études et à parler de nos recherches autour de vous !
Nous démarrons une étude sur le langage et les mathématiques chez des adolescents de 14 ans.
Il s’agit de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau lorsque l’on fait des tâches de langage et des tâches de mathématiques et d’identifier les réseaux mathématiques et non-mathématiques.
L’étude se passe à Neurospin, sur le plateau de Saclay, dure environ 2h sur place et se déroule de la façon suivante :
Questionnaire de latéralité + mini test de lecture de mots
Imagerie par résonance magnétique à 3T alternant des tâches de langage/de maths (IRM fonctionnelle) et une IRM anatomique.
Les critères de sélection sont les suivants :
Garçons de 14 ans (nés en 2006 ou 2007) passant en troisième ou seconde avec un an d’avance
Aimant les mathématiques
Très bons à l’école
Pas de troubles du langage et pas de troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyscalculie) ni de trouble autistique
Vous souhaitez venir découvrir à quoi pense votre bébé?
Venez participer à une expérience unique à Neurospin, sur le plateau de Saclay!
Voici la liste de nos études en cours
Reconnaissance des syllabes (REC_SYLL)
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire d’environ 45mn/1heure.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur la reconnaissance de syllabes chez les bébés de 3 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 01.69.08.79.37 ou au 01.69.08.90.66 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@gmail.com
Perception Visuelle (VIS_AMB)
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire d’environ 45mn/1heure.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur la perception visuelle des visages et des maisons chez les bébés de 3 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Cette étude inclut une courte phase d’apprentissage à la maisonpendant laquelle vous montrerez une courte vidéo à votre bébé à J-3, J-2 et J-1 avant le jour du RDV.
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 01.69.08.79.37 ou au 01.69.08.90.66 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@gmail.com
Acquisition des symboles (SYMBCOMBI)
Durée
Nous prévoyons une durée totale de présence dans notre laboratoire d’environ 45mn/1heure.
Descriptif
Nous menons actuellement une étude sur l’acquisition des symboles chez les bébés de 5 mois.
Nous enregistrons l’activité naturelle du cerveau de votre bébé à l’aide de l’électroencéphalogramme (ou EEG). Pour ce faire, nous plaçons sur sa tête, une sorte de filet très léger et constitué de multiples capteurs à l’intérieur de petites éponges humidifiées.
Comment se déroule l’examen ?
Au cours de la présente étude, votre bébé sera placé sur vos genoux pour regarder un écran d’ordinateur sur lequel différentes séquences de sons et d’images lui seront présentées pendant environ 20 minutes. Nous avons besoin que votre bébé soit bien réveillé et attentif.
Cette étude inclut une courte phase d’apprentissage à la maisonpendant laquelle vous montrerez une courte vidéo à votre bébé à J-3, J-2 et J-1 avant le jour du RDV.
Contact
Si vous êtes intéressé n’hésitez pas à nous rappeler au 01.69.08.79.37 ou au 01.69.08.90.66 ou à nous contacter par mail : neurokidslab@gmail.com
Comment un bébé s’oriente vers une image, un haut-parleur et combien de temps il regarde une scène plus ou moins surprenante sont des indices qui ont été utilisés depuis de nombreuses années par les psychologues pour comprendre ce que pense un bébé.
Si votre bébé a entre 2 et 6 mois, nous vous proposons de participer à une étude en coursavec votre ordinateur ou votre tablette sans quitter votre domicile.
Notre première étude en ligne porte sur la reconnaissance des visages dans des images ambiguës. Nous présentons deux images côte à côte. Comme les bébés adorent les visages, ils s’orientent spontanément vers l’image du visage, mais nous avons compliqué la tâche en dissimulant plus ou moins le visage dans une autre image. Notre but est de quantifier la tolérance à la dégradation de l’image. Votre bébé verra donc une succession d’essais où après une image pour attirer son regard au centre, deux images à droite et à gauche de l’écran seront présentées pendant quelques secondes pour qu’il s’oriente puis l’image centrale reviendra, etc.. pendant une dizaine de minutes environ.
Si vous désirez participer, nous conviendrons d’un rendez-vous par Zoom. La session sera protégée par un mot de passe que vous recevrez, une salle d’attente et verrouillée pour éviter toute interception. Votre participation est volontaire et vous pourrez arrêter à tout moment. Le film de votre bébé sera sauvé sous un numéro anonyme dans un répertoire crypté.
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